Tous les moyens sont bons pour frauder. Dans les derniers jours, et ce n’est pas une première, au moins une supercherie dans le domaine de l’immobilier a marché et une tentative a avorté.
La victime de la fraude est un homme qui vient d’arriver dans la région avec sa famille. Il croyait avoir loué une résidence située à Baie-Saint-Paul. En arrivant sur les lieux, il contacte le courtier immobilier par l’entremise du numéro de téléphone sur la pancarte pour entrer dans la maison qu’il croyait avoir louée. Triste surprise pour la victime : la maison est à vendre, mais pas à louer, lui certifie le courtier. L’homme réalise alors qu’il s’est fait avoir.
Le malheur dans cette affaire c’est que l’homme a versé les 1200$ comme lui demandait le faux locateur de la maison. « L’appartement/maison mis en vente entre-temps est également disponible pour la location à 1200$/mois. En revanche, si vous êtes vraiment intéressé, le processus de vente sera immédiatement annulé », écrit l’auteur présumé de la fraude.
Dans le courriel frauduleux, dont nous avons obtenu copie, son auteur, un certain Richard Grignon, dit qu’il est « actuellement en Californie pour mes travaux en urgence, mais mon fils est à Rimouski et il peut vous conduire pour vous montrer l’appartement puis si cela vous convient parfaitement vous pouvez signer le bail en même temps ».
On dit que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit, mais les fraudeurs oui. L’homme a reçu une autre offre de location pour une autre résidence dans un secteur de la ville. On lui demandait encore 1200$, mais en deux versements. « Un mois de loyer est payé avant l’emménagement, d’où la moitié (600$) avant la visite et la balance (600$) après la signature du bail », lit-on également dans le courriel
L’arnaqueur continue. « Nous exigeons cela parce que j’ai eu une mauvaise expérience avec d’autres personnes qui me donnent rendez-vous pour la visite du logement puis une fois arrivée sur les lieux, ces personnes ne viennent jamais. Cela m’est arrivé plus de 17 fois la semaine dernière à aujourd’hui. Non seulement je perds mon temps, je perds également mon argent de transport. J’ai même failli faire une crise cardiaque à cause de ces personnes malhonnêtes et mal intentionnées puisque je suis une personne âgée ».
Le message dit également que si le logement ne convient pas, « je vous retournerai les 600$ sur-place sans hésitation », écrit un supposé Luc Sainte-Marie.
Il prend soin aussi d’ajouter dans ce qui a toutes les apparences d’une tentative de fraude, « veuillez ne pas répondre à ce courriel si vous n’êtes pas d’accord avec ma condition. Comme garantie que ceci n’est pas de la fraude, je pourrai vous envoyer une photo de mon permis de conduire, une photo de mon passeport ainsi qu’une photo de moi tenant mon passeport en main », termine-t-il.
Cette affaire n’a pas fait l’objet d’une plainte auprès de la Sûreté du Québec. Toutefois, les policiers ont l’embarras du choix en ce qui concerne les dossiers de fraude de toutes natures.
