La présidente du Syndicat de l’enseignement de Charlevoix, Monique Brassard, pense que le plan de rattrapage scolaire dévoilé ce matin par le ministre de l’Éducation n’impliquera pas de grands changements pour les élèves de Charlevoix.
« Ici, on a eu huit jours de grève, ça ne change pas vraiment la donne. Une année, on a eu huit jours de tempêtes de neige, alors on est habitué de s’adapter », estime la présidente du syndicat.
Selon elle, les enseignants les plus touchés par le plan seront ceux de secondaire 4 et 5, qui « vont être obligés de revoir certains contenus pour les épreuves ministérielles ».
Quant à la possibilité que des activités de rattrapage soient offertes durant la semaine de relâche, Monique Brassard demeure sceptique. « C’est toute une organisation. Il n’y aura pas d’autobus. Est-ce que les profs vont faire des heures supplémentaires, alors qu’ils sont épuisés par la lourdeur de la tâche, j’ai hâte de voir… »
Concernant le plan du ministre Drainville pour rattraper le retard accumulé durant les grèves d’enseignants, Mme Brassard le juge « ironique ». « On n’est pas contre la vertu, mais ils auraient pu s’arranger pour qu’il n’y ait pas de grève. Les 300 millions de dollars annoncés auraient pu êtres investis dans les conditions de travail lors de la négociation », laisse-t-elle tomber.
La présidente du syndicat estime aussi que « ce qui est aberrant, c’est que le ministre s’empresse de demander de l’aide supplémentaire alors qu’il sait très bien que les profs sont en attente de leur entente sectorielle ».
Celle-ci, très attendue par les membres du syndicat, leur sera présentée vers la troisième semaine de janvier.
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