Feux de forêt: records au Canada en 2023 et le temps sec actuel inquiète pour 2024

Par Colette Derworiz 8:15 AM - 5 janvier 2024 La Presse Canadienne
Temps de lecture :

Des experts estiment que la saison des incendies pourrait être encore active cette année au Canada si les conditions sèches actuelles perdurent jusqu’au printemps. LA PRESSE CANADIENNE/Jason Franson

Le service de lutte aux incendies de forêt de l’Alberta rapporte avoir répondu, somme toute, à un nombre moyen d’incendies de forêt l’année dernière, mais précise que la superficie brûlée dans toute la province a établi un record.

Pour leur part, des experts estiment que la saison des incendies pourrait être encore active cette année au Canada si les conditions sèches actuelles perdurent jusqu’au printemps.

L’Alberta a recensé qu’il y a eu un total de 1428 incendies entre le 1er mars et le 31 octobre 2023. Plus de 60 % de ces incendies ont été causés par des comportements humains, tandis que 4 % font toujours l’objet d’une enquête.

Alberta Wildfire ajoute que 35 % des incendies de forêt ont été provoqués par la foudre. Or, ces incendies ont détruit 17 500 kilomètres carrés, soit 80 % des quelque 22 000 kilomètres carrés qui ont brûlé l’année dernière. 

La superficie brûlée était 10 fois supérieure à la moyenne quinquennale, qui est d’un peu plus de 2200 kilomètres carrés.

Mike Flannigan, professeur de lutte contre les incendies de forêt à l’Université Thompson Rivers à Kamloops, en Colombie-Britannique, conclut que l’année 2023 a été sans précédent à travers le Canada, y compris en Alberta. Le professeur Flannigan a aussi pris note qu’il y a aussi eu des records d’incendies de forêt en Colombie-Britannique, dans les Territoires du Nord-Ouest, au Québec et en Nouvelle-Écosse.

Il rappelle que plus la température moyenne liée au réchauffement climatique est élevée, plus la saison des incendies est longue. De plus, l’augmentation de la chaleur favorise la formation d’orages et de foudre, une cause de plus en plus fréquente d’incendies de forêt.

Mais surtout, le professeur Flannigan a observé qu’à mesure où la planète se réchauffe, la capacité de l’atmosphère à aspirer l’humidité augmente de façon presque exponentielle. Ainsi, à moins que les précipitations augmentent avec ces températures plus chaudes, le temps sera plus sec et plus favorable aux propagations des flammes.

Partager cet article