Il est toujours possible d’en arriver à une entente d’ici Noël, selon la FSE

Par La Presse Canadienne 7:00 AM - 18 Décembre 2023
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Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement, répond à une question lors d’une conférence de presse à Montréal, le 24 août 2020. LA PRESSE CANADIENNE/Paul Chiasson

Même si les syndicats ne sont pas encore près de s’entendre avec le gouvernement du Québec au sujet du renouvellement des conventions collectives, il est «assurément» possible d’en arriver à une entente d’ici le 23 décembre, selon la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), Josée Scalabrini.

Dans une vidéo publiée dimanche soir sur Facebook, Mme Scalabrini a souligné que des progrès ont été faits cette fin de semaine aux tables de négociation, mais a précisé que la FSE n’est pas «sur le point» de conclure une entente de principe avec Québec.

En revanche, elle a soutenu qu’elle croit qu’il est possible que les choses débloquent d’ici au 23 décembre si les discussions se poursuivent au même rythme que dans les derniers jours.

«Est-ce que les choses ont avancé depuis vendredi? Oui. Est-ce que nous sommes sur le point de conclure une entente de principe? Non. Est-ce qu’on peut encore espérer régler avant le 23 décembre? Assurément», a résumé Mme Scalabrini dans sa vidéo en s’adressant aux membres de la FSE.

«Si les travaux se continuent comme ce qui se fait depuis vendredi, nous avons bon espoir que la négociation pourrait donner des signes intéressants», a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, Mme Scalabrini a martelé que pour en arriver à une entente, Québec devra d’abord accepter de poser des gestes qui amèneront des «changements importants» dans le quotidien des enseignantes.

Le syndicat compte donc continuer à faire pression afin d’obtenir des gains quant aux enjeux qui lui sont chers, notamment la composition de la classe et l’allègement des tâches.

«Ce n’est pas facile, c’est difficile», a reconnu Mme Scalabrini.

«Mais notre équipe est déterminée à faire comprendre à la partie patronale ce que vous avez besoin pour faire (en sorte) que nous gardions l’ensemble de nos enseignants qui sont légalement qualifiés présentement dans le système.

«Nous avons besoin d’air. Nous avons besoin d’aide, et c’est ça que nous nous acharnons à placer auprès du gouvernement», a-t-elle poursuivi.

Les moyens de pression se poursuivent

La FSE, qui représente 95 000 enseignants, est affiliée à la CSQ, de sorte qu’elle fait partie du front commun intersyndical dans la présente ronde de négociation.

Les différents syndicats membres du front commun ont tenu une séquence de grève d’une durée de sept jours qui a pris fin jeudi. Ils sont donc de retour au travail depuis vendredi et seront dans les classes pour la dernière semaine d’école avant les vacances des Fêtes.

Les quatre organisations syndicales qui composent le front commun, à savoir la CSQ, la CSN, l’APTS et la FTQ, doivent réunir leur instance respective mardi pour faire le point sur l’évolution de la négociation et décider de la suite à donner au mandat de grève.

La séquence de grève qui s’est terminée cette semaine devait être la dernière du front commun avant l’exercice de la grève illimitée en janvier, avaient prévenu ses représentants.

L’autre grand syndicat de l’enseignement, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), poursuit sa grève générale illimitée qui s’est amorcée le 23 novembre. La FAE représente 66 000 enseignants du primaire et du secondaire.

Vendredi soir, sa présidente, Mélanie Hubert, a déploré dans un message vidéo diffusé sur Facebook que «les choses n’avancent pas au rythme souhaité». La FAE n’a pas fait d’autre mise à jour publique sur l’avancement de la négociation plus tard au cours de la fin de semaine.

Il y a quelques jours, le premier ministre François Legault avait dit avoir «bon espoir que tous les enfants vont retourner à l’école dès lundi qui vient», mais les différents syndicats avaient aussitôt qualifié ce scénario d’«irréaliste».

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