Déjà 2800 personnes inscrites aux formations accélérées et rémunérées en construction
Le premier ministre du Québec, François Legault, annonce un programme visant à encourager les étudiants à étudier en construction, à Québec, le lundi 30 octobre. Le ministre de l'Éducation du Québec, Bernard Drainville, se tient à sa droite. La Presse Canadienne/Jacques Boissinot
Près de 3000 personnes ont déjà répondu à l’appel du premier ministre François Legault en s’inscrivant à des formations accélérées en construction.
«On a besoin de plus de monde en construction. Juste ce matin, il y en a 2800 déjà qui se sont inscrits», s’est félicité M. Legault lors d’une brève mêlée de presse, mardi, à l’Assemblée nationale.
Mais ce n’est pas assez, selon lui. «Il faut augmenter ça», a-t-il ajouté.
La veille, M. Legault avait déclaré vouloir donner un «grand coup» afin de résorber la pénurie de main-d’oeuvre qui sévit actuellement dans l’industrie de la construction.
Il a expliqué que les besoins de personnel sont considérables en raison des nombreux projets actuels et à venir, que ce soit pour des écoles, des routes, voire des ouvrages d’Hydro-Québec.
Dès janvier, des formations rapides et payées seront donc offertes afin d’accéder à cinq métiers: charpentier-menuisier, opérateur de pelles, opérateur d’équipement lourd, ferblantier et frigoriste.
Les personnes intéressées ont jusqu’au 15 décembre pour s’inscrire à ces formations, qui mènent à l’attestation d’études professionnelles (AEP) et dont la durée variera de quatre à six mois (500 à 700 heures).
Elles recevront un soutien de 750 $ par semaine.
Par ailleurs, ceux qui s’inscriront à des programmes comparables menant à un Diplôme d’études professionnelles (DEP) pourraient obtenir une bourse de 9000 $ à 15 000 $ dès leur diplomation.
Le gouvernement augmentera également dès janvier la capacité d’accueil du DEP Électricité et du DEP Plomberie et chauffage, où il y a présentement des listes d’attente.
Ensemble, ces mesures représentent un investissement de 300 millions $. Le gouvernement espère ainsi recruter de 4000 à 5000 travailleurs capables d’œuvrer sur les chantiers dès l’été 2024.
L’initiative du gouvernement Legault a été bien accueillie par l’Association de la construction du Québec (ACQ), notamment, tandis que les syndicats de la construction ont dit craindre les travaux bâclés, en plus d’y voir un problème potentiel de santé et sécurité.
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