Le meilleur moyen d’avoir un silence d’un employé des parcs de Charlevoix est de leur demander ce qui se passe dans le secteur des lacs Nain et Petit Nain au parc des Grands-Jardins où des travaux majeurs ont été réalisés.
L’auteur de ces lignes et des collègues du Charlevoisien ont bien tenté de le savoir. L’omerta est telle que même la direction des communications de la Sépaq refuse de répondre et nous dirige vers le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
La réponse, peu surprenante de la conseillère du ministère, ne permet pas d’en apprendre davantage. « Les gestionnaires du parc national des Grands-Jardins ont autorisé le Ministère à faire la réfection et la poursuite d’un chemin afin de le rendre carrossable à l’année. Le coût de l’aménagement de ce chemin s’élève à tout près de 275 000$ », écrit Eve Morin Desrosiers.
À l’entrée du chemin, on comprend facilement que personne n’a d’affaire là. L’affichage est sans ambigüité.
Le mystérieux chemin conduit-il au secteur où a été aménagé l’enclos pour la harde de caribous ? Le Charlevoisien a respecté l’interdiction de passer pour vérifier si c’était le cas. Mais, on a posé la question.
« Le Ministère ne divulgue pas la localisation des enclos et l’accès est strictement réservé au personnel autorisé qui a la responsabilité d’assurer la gestion des enclos et la surveillance des caribous. Le Ministère doit préserver un environnement paisible pour les caribous et éviter toute situation pouvant mener à leur imprégnation humaine. La présence de visiteurs dans leur environnement entraînerait une forme d’apprivoisement, ce qui est fortement contre-indiqué, considérant l’objectif de remise en liberté des individus », écrit la conseillère dans un échange de courriels.
Au dernier décompte en juillet dernier, la population de caribou de Charlevoix comptait 31 individus, soit 15 adultes, cinq juvéniles et 11 faons.
