La moitié des élèves dans une classe éprouvent des difficultés dans les écoles charlevoisiennes

La présidente du Syndicat de l’enseignement de Charlevoix (SEC-CSQ) a présenté sur le terrain de son bureau du boulevard Kane à La Malbaie un visuel qui représente la composition moyenne des classes du centre de services de Charlevoix.

Sur un groupe moyen de 21 élèves, ce ne sont pas moins de 10 élèves qui nécessitent des interventions fréquentes ou constantes, et qui ont un impact régulier ou important sur le fonctionnement du groupe. Pour le même groupe, les enseignantes et enseignants doivent composer en moyenne avec sept plans d’intervention, sept élèves en difficulté et six élèves ayant des mesures d’adaptation, deux élèves avec des modifications des attentes et deux avec mesures et modification.

« Le groupe moyen avec cette proportion a comme conséquence que 62 % de leur temps d’enseignement est correct. Donc on a un 38 % où cela ne fonctionne pas. La situation est pire au secondaire. Le portrait moyen démontre que sur 25 élèves, il y en a 13 qui fonctionnent bien, huit qui ont besoin un peu d’aide et 4 qui ont besoin de beaucoup d’aide. Dans ce cas-là, il y a 56 % de l’enseignement qui est de qualité », indique la présidente Monique Brassard.

Les enseignants de Charlevoix veulent ainsi sensibiliser la population aux problèmes découlant de la composition des groupes.

Comme solution, ils veulent avoir plus d’aide dans les classes. « Dans notre négociation, on demande plus de soutien pour le prof pour qu’il puisse soutenir l’élève. Présentement, on éteint des feux. Notre action de visibilité est pour montrer que c’est un enjeu important pour nous. La partie patronale est à l’opposé de ce que nous demandons parce qu’elle souhaite augmenter les ratios dans les classes en raison de la pénurie d’enseignants », déplore Mme Brassard.

La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a mené une vaste enquête auprès de ses membres afin de brosser un portrait des classes au Québec. Ce sont plus de 10 000 enseignantes et enseignants qui ont répondu à l’appel de leur fédération syndicale.

Le syndicat de l’enseignement demande également qu’il y ait moins de modifications d’exigences, qui sont réalisées dans le cas des élèves en difficulté et qu’ils redoublent leur année à la place. Les modifications ont pour effet que l’élève qui n’a pas répondu aux exigences passe son année quand même.