Le Sentier de la Rive de Charlevoix permettrait des retombées de 0,4 M$ à 10,1 M$ selon les scénarios projetés

Par Lisianne Tremblay 10:41 AM - 3 février 2023
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Les deux députées étaient à la même table pour dévoiler l’étude sur le Sentier de la Rive de Charlevoix.

Les résultats de l’étude effectuée par la firme Raymond Chabot Grand Thorthon sur les retombées économiques du Sentier de la Rive de Charlevoix ont été dévoilés ce matin. On parle de retombées qui se situent entre 0,4 M$ et 10,1 M$. Elles dépendent des aménagements qui seront effectués.

Le sentier serait de 13 kilomètres entre Saint-Joseph-de-la-Rive et Baie-Saint-Paul. Il pourra intéresser des adeptes allant du vélo à la raquette, des activités parmi les plus pratiquées au Québec. Son accessibilité et la beauté des paysages seraient parmi ses plus grands atouts. Son parcours tout au long du fleuve lui assure une grande notoriété et une fréquentation importante.

Des aménagements innovants et qui se démarquent permettraient de créer des sections à forte valeur ajoutée à un sentier conventionnel, cela se traduirait aussi sur l’achalandage. L’étude comporte un scénario Wow. Ainsi, on pourrait compter 55 000 passages par année sur un sentier conventionnel et jusqu’à 306 000 passages sur un sentier enrichi de structures architecturales ou d’ingénierie particulières.

« Il a fallu de la patience pour ce projet, dont on parle depuis 2010. Ce projet permet de rendre la région plus attractive en plus de contribuer aux saines habitudes de vie. On espère couper le bandeau officiel de ce tronçon en 2025 », précise le préfet Pierre Tremblay et maire des Éboulements.

La députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Ile d’Orléans-Charlevoix, Caroline Desbiens croit à ce projet « qui n’a presque aucun défaut ». « Ce projet est porteur pour la région et sera aussi bénéfique pour L’Isle-aux-Coudres. Les cyclistes pourront se rendre sur l’Isle en utilisant ce sentier. Lorsque ce sera opportun, je vais en parler à la ministre du Développement Économique Canada Pascale St-Onge pour que ce projet magnifique puisse recevoir du soutien financier ».

L’analyse s’appuie sur des produits comparables, sur les habitudes d’adeptes de pistes multifonctionnelles telles que celles projetées, sur l’attractivité d’un tel sentier ainsi que sur la complémentarité de ce type d’expérience à l’offre régionale en place.

Les travaux sont estimés à 20 M$. Un plan d’affaires et un échéancier seront également élaborés.

« Les résultats de l’étude menée au sujet du Sentier de la Rive laissent entrevoir de possibles retombées significatives pour la région. Les prochaines étapes consisteront à analyser la faisabilité technique du Sentier et les options d’aménagement potentielles. », a affirmé Jonatan Julien, ministre responsable des Infrastructures et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale.

« Le projet s’inscrit dans la lignée que j’ai et que le gouvernement, soit la mobilité alternative à l’auto. On y croit, on a d’ailleurs financé l’étude sur les retombées économiques. L’accès au fleuve et très important. Le projet contribuera à l’essor économique de la région. On veut que les touristes, les sportifs et les familles puissent avoir accès à un sentier le long des berges pour admirer le paysage », a souligné Kariane Bourassa, députée de Charlevoix–Côte-de-Beaupré.

Le Sentier de la Rive de Charlevoix est un projet rassembleur qui mobilise plusieurs acteurs régionaux dont, en premier lieu, les citoyens de Charlevoix, ajoute le porte-parole du comité Claude Belley.

« On privilégie le scénario Wow. On se dit que tant qu’à le faire et d’avoir un environnement comme celui-là, cela vaut la peine d’aménager des espaces pour que les gens prennent le temps d’admirer. Cela vient aussi rejoindre nos préoccupations quant à l’éducation et le patrimoine. On a de ’histoire à raconter », précise M. Belley, qui souhaite une construction en 2024.

La prochaine étape est de donner le mandat à la Firme Harvey pour revoir le tracé. Pierre Harvey et Daniel Auclair avaient déjà travailler sur le projet en 2009-2010. « On ajoute l’expertise de ZIP Saguenay-Charlevoix, qui viendront s’assurer que les travaux répondent aux normes environnementales. On attend aussi des réponses pour du financement et de l’Association touristique de Charlevoix », ajoute M. Belley.

En plus de la MRC de Charlevoix, cette étude de retombées socioéconomiques a été soutenue financièrement par des partenaires tels que le Secrétariat à la Capitale-Nationale via le Programme au soutien des activités de la région ainsi que par la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) Charlevoix-Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans.

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