GéoLagon: les gens changeront d’avis, croit le promoteur

Par Émélie Bernier 6:00 AM - 11 septembre 2022 Initiative de journalisme local
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Courtoisie

Le projet de geoLAGON Charlevoix. Photo courtoisie

Le promoteur du Géolagon, un projet maintes fois décrié depuis son annonce, croit que les gens de Charlevoix changeront d’avis une fois les informations en mains. « Je ne veux pas parler particulièrement de Charlevoix, mais partout au Québec, les gens qui ont pu se faire une opinion sans connaître le projet ont changé d’avis depuis que les informations circulent », indique M. Massicotte, conscient que son projet a reçu quelques volées de bois vert.

Le bassin n’aura pas de contact avec le sol et sera en fait comme une immense piscine sur le bâtiment d’accueil. Courtoisie.

« J’ai envie de vous dire que tous les élus ou les décideurs d’une région, avant de se prononcer, ont le devoir d’étudier le dossier, poser des questions. Je suis facile à rejoindre, et dans plusieurs régions, les gens m’appellent directement et me posent des questions.»

Une rencontre a eu lieu avec la MRC de Charlevoix il y a quelques semaines et le promoteur souhaite garder la ligne de communication ouverte avec les élus.

Il souhaite également que la séance d’informations prévue en octobre (date à venir) à Petite-Rivière-Saint-François soit l’occasion de calmer les inquiétudes. « C’est normal que les gens se posent des questions. On a annoncé l’investissement, mais on n’a pas donné les informations, c’est ce qu’on va faire dans chacune des municipalités concernées.»

Certaines données sur le projet ont dû jusqu’ici demeurer confidentielles en raison des brevets et de stratégies commerciales, justifie M. Massicotte. « Aux séances publiques, les gens auront toute l’information nécessaire pour comprendre qu’on vise la construction d’un village touristique exemplaire au niveau du développement durable. On vise l’excellence pour vrai! », s’enthousiasme-t-il.

Une étude d’ingénierie aurait offert la « confirmation indélébile » que l’autosuffisance énergétique pourrait être atteinte grâce à une combinaison de géothermie et d’énergie solaire. « Notre mix va marcher! », se réjouit l’entrepreneur. Selon lui, le village pourrait même dégager des excédents d’énergie à redistribuer.

Courtoisie.

Il dit accueillir avec ouverture l’intervention de la Réserve de la biosphère de Charlevoix, dont l’expertise a été sollicitée dans le dossier. «Je suis extrêmement content de savoir que des spécialistes et des gens motivés à promouvoir le développement durable vont analyser mon projet de façon neutre et rationnelle (…) Je partage des documents confidentiels avec eux, qui incluent des secrets commerciaux. Je veux être transparent », confie-t-il.

Louis Massicotte rappelle qu’il est «un entrepreneur privé qui développe des terrains privés », mais que le projet sera soumis aux mêmes lois que tous les autres, lois qu’il entend respecter à la lettre.

Un prix international

Le projet géoLAGON vient de recevoir le prix de l’initiative de l’année en développement durable aux Sustainability Awards à Philadelphie. M. Massicotte ne cache pas sa fierté. « On est dans la pôle position pour créer le tout premier village autosuffisant en énergie au monde et on veut le faire au Québec », lance-t-il.
Ces prix sont une initiative du Business Intelligence Group qui décrit sa mission comme suit : « notre objectif est simple. Fournir aux propriétaires d’entreprise, aux dirigeants, aux cadres et aux gestionnaires une plate-forme pour obtenir la reconnaissance qu’eux-mêmes et leur équipe méritent. »

« Envoyez-nous des commentaires»

Le promoteur souhaite inviter la population à lui soumettre ses idées et ses suggestions. « Je veux être à l’écoute des communautés. Ça fait plus de 30 ans que je suis en affaires et j’ai toujours été à l’écoute. La seule chose que je dis, c’est qu’il faut connaître le projet avant de le commenter », indique Louis Massicotte.

Déjà, certaines personnes lui ont fait des suggestions intéressantes. «C’est pas parce qu’on a gagné un prix international qu’on ne peut pas s’améliorer. Quiconque a de bonnes idées, motivées par le développement durable et les énergies vertes, écrivez-nous, je suis passionné de ça! » Étonnamment, il dit n’avoir reçu aucun message ni appel de détracteurs du projet.

Louis Massicotte. Courtoisie

« J’ai vu quelques personnes prendre position contre un projet qu’ils ne connaissaient pas et ça m’a surpris. C’est hasardeux de critiquer un livre qu’on n’a pas lu. Tout ce qu’on s’apprête à démontrer avec nos études, toutes les informatisons seront 100% crédibles. Il n’est pas question de dévoiler des informations non validées! »

Prévente à 80%

La prévente pour le « village » de Charlevoix atteindrait déjà les 80%. «Il y a des gens qui étaient surpris qu’on fasse des préventes de chalets à Petite-Rivière-saint-François, mais presque toutes ces préventes-là étaient faites avant qu’on annonce le lieu! C’était vendu avant même que les gens sachent c’était où! », indique le promoteur Louis Massicotte qui avait trois villes dans sa mire avant d’élire la municipalité charlevoisienne. 70% du projet prévu en Estrie est réservé et le lieu n’a pas encore été révélé, illustre-t-il.
L’accueil reçu à la municipalité l’a convaincu d’élire domicile à Petite-Rivière-Saint-François. « On a senti une ouverture exceptionnelle », résume le promoteur.

La présence du Massif est une plus-value. « Quelqu’un m’a proposé Petite-Rivière, que je connais très bien, et dans notre modèle, quand il y a un centre de ski, on est un complément idéal parce qu’on propose une activité quatre saisons réelle. Ça marche 12 mois sur 12 et sur le plan de la main d’œuvre, notre activité économique est un apport complémentaire impeccable », soutient-il.

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