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Découvrir Le Massif en été

Par Ann-Édith Daoust 10:14 AM - 6 juillet 2022
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Le Massif de Charlevoix est reconnu pour ses pentes de ski et ses paysages nordiques à couper le souffle. Julien Lévesque s’est d’ailleurs découvert une passion pour le ski étant petit grâce au Massif puisqu’il venait y passer toutes ses vacances en famille. L’été, il troquait ses skis pour le vélo de montagne. Natif de Québec, il a toujours eu les pieds bien ancrés dans Charlevoix puisque sa mère est originaire de Baie-Saint-Paul. La montagne, Le Massif, a toujours fait partie de sa vie.

« C’est vraiment un endroit qui est super impressionnant. Faut le vivre pour le ressentir, mais quand tu es en haut, on voit super loin avec la vue sur le fleuve, c’est spectaculaire. On est dans un milieu sauvage, il y a une magie particulière. »   – Julien

Photo : Gabriel Gakwaya

Petit, il était mordu de plein air et de sport. Devenu grand, il a fait plusieurs voyages de ski et de vélo dans l’Ouest canadien, dans l’Ouest américain, au Mexique, en France et au Japon où il a également étudié en gestion de projet. Sans le savoir, il cumulait plusieurs expériences requises pour mener à bien son dernier projet professionnel. Celui de développer un réseau de sentiers pour le vélo de montagne au Massif de Charlevoix où il travaille depuis 8 ans. Ayant commencé dans le secteur des ventes, il a signifié son intérêt à l’équipe du Massif lorsqu’ils ont présenté leur volonté de créer des sentiers de vélo de montagne et d’ouvrir le site en été, 7 jours sur 7, au grand bonheur des mordus de sport et de plein air. 

Aujourd’hui, le Massif entame sa deuxième année d’opération en offrant 20 km de pistes de vélo de montagne qui comprend 14 pistes de style enduro et 20 km supplémentaires d’ici à la fin de l’été. Le circuit a été développé pour tous les niveaux, afin d’offrir un lieu familial favorisant l’initiation au sport pour les petits et les plus grands également. Il est possible d’effectuer la location de vélo et de suivre des cours pour comprendre les rudiments du sport qui se développe rapidement d’année en année.

La fierté dans les yeux de Julien Lévesque est indéniable lorsqu’il explique tout le travail effectué dans les dernières années pour développer ce nouveau service, unique à la région.

« À la base c’est une passion personnelle, mais c’est sûr que ça devient très mélangé, passion-travail. C’est difficile de mettre la switch à off, mais ce sera sans doute plus facile dans les prochaines années (maintenant que le projet est lancé et qu’une équipe a été formée pour mener les activités). »   – Julien

Julien Lévesque. Photo : Le Massif de Charlevoix

À 36 ans, nouvellement papa d’une petite fille de un an et demi, Julien saura sans doute lui transmettre son intérêt pour la montagne, le plein air et le vélo de montagne. Qui sait peut-être travaillera-t-elle un jour, elle aussi au Massif de Charlevoix?   

De la littérature aux spiritueux

Martin Brisson dans l’usine chez Menaud.

Menaud est le personnage principal du premier roman de Félix-Antoine Savard intitulé Menaud, maître-draveur paru pour la première fois en 1937. Considéré comme un chef-d’œuvre de la littérature québécoise, le livre aborde notamment les thèmes liés à l’identité et à l’importance du terroir charlevoisien. Valeurs qui sont également portées par les quatre propriétaires de la brasserie et distillerie artisanale Menaud qui offre des bières et spiritueux créés à partir de produits locaux tels que la salicorne, le seigle, le persil de mer, etc. Menaud, c’est Charlevoix dans une bouteille lourde et massive qui rappelle un billot. Le billot de bois transporté par les draveurs de l’époque.

Les tablettes du bar chez Menaud où les gens peuvent déguster les produits. Une terrasse est aménagée à l’extérieur de la distillerie l’été.

L’entreprise, située à Clermont, a vu le jour, il y a trois ans, autour d’une passion commune pour les spiritueux. La recette gagnante de leurs produits ? Une multitude d’essais et d’erreurs, beaucoup de patience, un brin d’obstination et la ferme volonté de mettre en valeur les produits de leur région. L’entreprise a subi une croissance surprise depuis la sortie de leur première vodka. Depuis, plusieurs employés d’expérience se sont joints à l’équipe et plusieurs projets sont au menu.

Martin Brisson est l’un des propriétaires. Responsable de la logistique, il développe plusieurs produits de la distillerie. Natif de Cap-à-l’Aigle, il est ébéniste de profession et sculpteur professionnel depuis plusieurs années. Il a également travaillé quatre ans à la SAQ, près de chez lui.

« À l’époque, on avait une SAQ de fou. On a été pendant deux étés les meilleurs vendeurs au Québec, toutes catégories confondues. C’était la belle époque des auberges. Pendant un bout, tout le monde avait des caves à vin et ça passait toute par chez nous. Ça buildait notre intérêt (pour les spiritueux). »  – Martin

Martin Brisson dans sa salle à épices.

Aujourd’hui, c’est avec passion qu’il explique son métier, fait déguster ses alcools, fait visiter son usine en taquinant au passage ses employés qu’il affectionne pour leur talent et leur expérience.

Sa pièce préférée dans l’entreprise est sans aucun doute la salle des épices dans laquelle il conçoit ses recettes et entrepose ses nombreux tests d’alcool. Ses yeux s’illuminent lorsqu’il raconte ses dernières découvertes et sent ses nombreuses épices étiquetées à la main. C’est en quelque sorte la bibliothèque de l’entreprise qui représente tout le processus créatif des spiritueux. Il y a un côté artisanal qui rejoint son besoin de créer et transformer la matière brute.

Quelques herbes et épices utilisées à la distillerie.

Félix-Antoine Savard écrivait dans son livre Menaud, maître-draveur : « Il lui passait des idées folles qui lui tricolaient dans tous les chemins du cerveau comme des jeunesses qui reviennent des noces, en ripompette. ». On se souvient de son passage chez Menaud comme on se souvient du goût de chaque produit développé avec finesse et un brin de cette belle folie contagieuse inspirée de la littérature du terroir. Menaud, c’est goûter notre territoire dans chaque bouteille.