De recrues à champions : les Sysmik remportent un championnat de robotique

Par Karine Dufour-Cauchon 5:00 AM - 14 avril 2022
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L’équipe Sysmik 8132 est revenue à La Malbaie avec une victoire qu’elle n’est pas prête d’oublier.

Ils sont passés de recrues à grands gagnants d’une compétition de robotique haute en émotions. Les élèves du Plateau reviennent le cœur encore léger de leur prouesses technologiques.

Les filages n’avaient plus de secrets pour les élèves de l’équipe Sysmik 8132.

Contre toute attente, les élèves de l’équipe Sysmik 8132 de l’École Secondaire du Plateau ont vaincu leurs compairs du Québec alors qu’ils en étaient à leur première fois dans l’arène. Leur robot a marqué des points en faisant des tâches bien précises dans le cadre du Championnat de Robotique de Montréal.  L’événement avait lieu le 8 avril.

Il faut dire qu’Éric Maltais, enseignant en mathématique, ne tenait plus en place. Il avait été déçu lors du confinement de mars 2020, alors que le projet avec First Robotique prenait son envol. En avril 2022, c’était partie remise… et pour la peine! Son équipe a remporté son premier tournoi à vie, avec deux autres équipes de leur alliance : Team 3990: Tech for Kids et Hyperion 3360, respectivement de Montréal et de Sherbrooke.

Pour l’enseignant, la victoire était déjà complète avant même de recevoir la bannière de champion et les médailles. Tout le processus de création (estimé à plus de 150 heures de travail), était déjà un trophée en soi. Avec l’accompagnement de mentors provenant de diverses entreprises industrielles de Charlevoix, les jeunes ont pu apprendre les rudiments de la mécanique, du codage et même de la modélisation 3D.

 «On a tellement mis d’efforts là-dedans depuis deux ans. On est parti sans local, rien, on n’avait même pas un boulon. On est vraiment fier d’être ressorti champion alors que l’on était une équipe recrue. Certaines des écoles ont des concentrations en robotique, la compétition était relevée. L’accompagnement de nos mentors a été déterminant», indique M. Maltais.

Souvenirs «soudés» à vie

Coralie Desbiens, 16 ans, secondaire 4. Pilote

«Comme pilote, j’ai trouvé ça incroyable de conduire un robot qu’on a fait de nos propres mains, et qui fonctionne presque parfaitement. Je suis fan de jeux vidéo dans la vie, et j’aime gagner. Cette victoire-là était incroyable. Il faut dire que pendant les qualifications, je voulais surtout m’amuser. Quand on a été repêché pour les finales, on n’y croyait pas! C’était malade, je vais m’en rappeler toute ma vie, c’est certain!»

Joshua Gaboury, 14 ans, secondaire 3. Technicien en chef

«J’étais technicien en chef. Si on avait un bris entre deux parties lors de la compétition, c’était à moi de faire les réparations le plus vite possible.

C’est un ami à moi qui m’avait parlé d’abord du projet. En parlant avec M. Éric, j’ai embarqué tout de suite. Depuis que je suis jeune, j’adore la mécanique, la réparation, je suis un gars manuel. J’ai toujours été dans le garage avec grand-papa qui «patentait» quelque chose. Je voulais gagner des connaissances là-dedans dans ce projet-là.

Sur le coup, je n’y croyais pas. Quand on s’en allait en finale, c’était surréel. Je me suis mis à brailler tellement j’étais content quand on a su qu’on gagnait. Je vais m’en souvenir toute ma vie, autant la compétition que toutes les semaines qu’on a passé à le construire. On a appris plein de choses avec les mentors du projet.

La vingtaine de jeunes s’est divisée les tâches : de la mécanique à l’administration, en passant par les communications et le pilotage, c’est un véritable simulateur d’entrepreneuriat qu’on vécut les élèves du Plateau, ajoute l’enseignant.

Coralie Desbiens se dit «marquée à vie» par cette expérience. La pilote en avait à revendre, confie son professeur Éric Maltais,

«Ce qui est merveilleux dans ce projet-là, c’est que tu ramasses toute sorte de jeunes qui ont des personnalités différentes. Tout le monde se réunit pour un projet commun, c’est malade. En plus, cela valorise les métiers de la technologie. Je pense que c’est important d’investir dans notre jeunesse, car il est là, sur nos bancs d’école, le futur», termine le professeur finalement.

La compétition du Festival de robotique de Montréal organisée par First Robotique réunissait près de 16 équipes d’élèves du secondaire de partout au Québec. Près de 80 écoles du Québec sont affiliées au projet First Robotique. La branche québécoise du projet international est «l’une des plus performantes» assure M. Maltais.

Si la pandémie prend officiellement fin d’ici la prochaine édition, il se pourrait que la compétition reprenne son envergure d’avant la crise. Le prochain championnat pourrait bien réunir à nouveau des équipes internationales, espère le responsable des Sysmik 8132.

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