3 M$ pour la nouvelle ferme Fabuloeufs

Par Lisianne Tremblay 1:00 PM - 26 Décembre 2021
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Daniel Lavoie et sa conjointe Geneviève Turcotte dans leur nouvelle ferme Fabuloeufs.

Daniel Lavoie, propriétaire de la Ferme Rosaire Lavoie, a depuis un an une nouvelle ferme à la fine pointe de la technologie, qui lui permet de produire jusqu’à 28 200 œufs par jour.

La ferme Fabuloeufs peut accueillir jusqu’à 33 600 poules. Ils ont présentement 28 800 poules, qui vivent dans ce qu’on appelle maintenant des systèmes de logement enrichis.

Lui et sa conjointe Geneviève Turcotte ont décidé de construire un deuxième bâtiment puisque leurs garçons pourraient prendre la relève.


« Nous voulions qu’ils aient deux entités différentes. Nos deux jumeaux sont en secondaire V. Ils ont choisi d’aller étudier à La Pocatière à l’Institut de technologie agroalimentaire. Les options sont différentes, mais ils ont de l’intérêt envers la ferme. Pour notre plus jeune, il est trop tôt pour le dire, il est en secondaire I » soutient Mme Turcotte.

Ils ont vécu certains stress puisque la construction s’est réalisée durant la pandémie. Ils devaient faire face à  certains délais pour l’approvisionnement de certains matériaux. « Nous avons entre autres demandé une équipe de Roumains pour installer les systèmes de logements. Nous avions certains doutes en raison de la quarantaine, mais tout s’est bien passé et dans les délais prévu. Daniel était présent sur le chantier tous les jours. Somme toute, nous avons été chanceux. »

Ils ont également deux poulaillers d’élevage. Ils reçoivent les poussins alors qu’ils sont âgés d’un jour seulement. Une fois que les poules ont 19 semaines, elles sont transférées dans le poulailler dans la ferme. Ils ont environ 50 000 poulettes et 55 000 poules.

« Cette façon de faire nous permet de garder un contrôle sur la qualité. Nous
faisons aussi notre moulée. Je suis copropriétaire d’une autre entreprise avec Hilarion Duchesne. Nous en écoulons environ trois tonnes par jour », soulignent-ils.

Même si les tâches sont nombreuses, ils réussissent à y arriver avec seulement trois employés. M. Lavoie peut aussi compter sur ses ados qui lui donnent un coup de main les fins de semaine.

Le bien-être animal demeure prioritaire. L’espace pour chacune des poules est passé de 60 à 116 pouces carrés.

« Les poules commerciales sont très bien puisqu’elles pondent chaque jour. Nous avons aussi de bons taux de ponte. Les conditions optimales puisqu’elles ont une bonne chaleur. La ventilation est calibrée pour fournir une bonne qualité de l’air. Elles sont bien alimentées et bien hydratées. Il y a beaucoup de gens qui pensent qu’elles ne sont pas bien parce qu’elles sont en cages, mais ce n’est pas le cas. Elles ont même des perchoirs et des grattoirs pour imiter leur comportement naturel. Elles ont également des nids pour aller pondre. »

Des travaux seront nécessaires pour adapter la ferme Rosaire Lavoie afin de se conformer aux nouvelles normes. Ils auront jusqu’à 2031 pour les réaliser.

Comment cela fonctionne ?

Dans la nouvelle ferme, tout est automatisé. Le propriétaire Daniel Lavoie explique le fonctionnement.

« La poule pond son œuf le matin. Pour la majorité des poules, la ponte se fait entre 5 h et
8 h. On fait d’abord une tournée dans notre autre bâtiment. Après on vient ici pour voir
l’état des poules dans le poulailler. On vérifie aussi nos équipements. Les heures
pour le départ sont préprogrammées. Il reste à vérifier si les chaînes de soigneurs
fonctionnent et qu’il y a de la moulée partout. À 8 h, on débute la cueillette des œufs. On a un taux qui se situe entre 98 et 92 % de ponte. »

Par la suite, le groupe Nutri vient chercher les œufs. Ce sont eux qui s’occuperont de les distribuer dans les supermarchés. « Cela nous permet de nous concentrer davantage sur la production. La mise en marché est plus compliquée maintenant avec les chaînes de supermarché », ajoute M. Lavoie qui a repris la ferme familiale qui a appartenu à son grand-père et à son père.

Le système automatisé permet également une certaine liberté. Il peut régler certains problèmes à distance.

Les enfants de Daniel Lavoie et Geneviève Turcotte font aussi des tâches à la ferme. Photo Courtoisie

Le bien-être des poules est important. Elles sont traitées aux petites oignons à la Ferme Fabuloeufs.
Le système est automatisé dans la nouvelle ferme.
La relève pourrait se préparer à la ferme. Photo Courtoisie

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