Saint-Urbain :  L’ambulance n’a jamais répondu à l’appel

Par Dave Kidd 5:00 PM - 10 novembre 2021
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Les paramédics de Baie-Saint-Paul sont de plus en plus affectés par la lourdeur de la tâche

C’était une question de temps avant que cela se produise. La Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec n’a pas été en mesure de répondre à un appel faute d’avoir un véhicule disponible.

C’est arrivé ce mardi 9 novembre en plein caucus du conseil municipal de Saint-Urbain. Le conseiller municipal Sylvain Girard est victime d’un malaise. Il souffre alors de vertige et de vomissements. Les gens présents s’occupent de lui et on appelle l’ambulance.

 À 21h39, un premier appel est logé au 911. « La répartitrice a validé l’état de l’urgence. Elle ne pouvait dire quand l’ambulance allait arriver étant donné ‘’ qu’il avait beaucoup d’urgences ‘’ », a relaté Gilles Gagnon, directeur général de la municipalité de Saint-Urbain.

Il a rappelé à trois autres reprises au 911 entre 21 h54 et 23h06. Au second appel, la répartitrice lui aurait dit de rappeler si la situation se détériorait. Il lui a demandé de le dire si l’ambulance n’allait pas passer sans obtenir de réponse.

Gilles Gagnon a conduit le conseiller à l’hôpital de Baie-Saint-Paul. Il s’attendait à ce que l’urgence soit pleine étant donné que le 911 lui a dit qu’il y avait beaucoup d’urgences. Ce qui n’était pas le cas d’après son récit des événements.

Selon nos informations, il restait un véhicule sur le territoire de la MRC de Charlevoix.

Sylvain Girard n’a jamais été pris en charge par les ambulanciers. Il a été conduit à l’hôpital par le DG de la municipalité de Saint-Urbain.

Le Charlevoisien a rejoint Sylvain Girard mercredi après-midi. « Je ne pensais pas que c’était si mal organisé », lance le conseiller municipal qui a été policier, pompier et ambulancier à Québec. « C’est assez particulier de devoir attendre une ambulance. C’est une expérience mémorable dans le mauvais sens du terme », dit-il aussi.

« Heureusement, c’est sans conséquence pour moi. Je souffrais d’un vertige positionnel paroxystique bénin. J’ai reçu mon congé de l’hôpital vers 1h30. Mais, malheureusement, tous les ingrédients sont réunis pour que ça vire mal. Il faut vraiment améliorer le service », affirme Sylvain Girard.

« Je ne cherche pas un coupable. On développe notre municipalité, mais il faut que tous les services suivent la courbe du développement aussi », ajoute Gilles Gagnon.

Ce genre de situation est vraiment rare dans Charlevoix. Dans le contexte actuel, il devenait de plus en plus certain que cela arriverait.  La Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec s’en serait passé « C’est très malheureux, mais heureusement rien de grave n’est arrivé. Le problème est connu de tout le monde de la députée au ministre. On espère un règlement rapide et obtenir la conversion d’horaire ce qui assurera une meilleure couverture du territoire », mentionne Lucie Carré , directrice régionale de la CTAQ.

Elle répète que dans l’état actuel des choses, le nombre de transferts et le volume d’appels ajoutent de la pression sur le service ambulancier.

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