Les hôtels de Charlevoix ont roulé à plein régime

Par Karine Dufour-Cauchon 5:00 AM - 19 octobre 2021
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Archives Petit Manoir du Casino

Le taux d’occupation des chambres de Charlevoix a été à la hauteur des attentes de la saison estivale 2021. Les récents chiffres de Tourisme Québec sont sans équivoque : Charlevoix a attiré les foules et étire de plus en plus sa saison touristique. 

Comme on l’industrie l’avait remarqué cet été, la visite est arrivée plus tôt dans Charlevoix. Dès juin, 43,2% des chambres des hôtels étaient occupées en moyenne. À l’arrivée de juillet, le score grimpe à 83,9%, et 83,1% pour août. On peut donc affirmer que plus de 4 chambres sur 5 du parc hôtelier de Charlevoix étaient louées pour ces deux mois.

Le prix quotidien moyen d’une chambre dans la région était de 202$ au plus fort de la saison estivale. C’est près de 20% plus cher qu’a l’été 2020.

Le directeur général de Tourisme Charlevoix Mitchell Dion accueille agréablement ses chiffres.

«On a réussi à aller chercher encore plus, en comparaison avec l’excellent mois d’août de l’année dernière. C’est très bon. Un autre fait à noter : cette année, il y avait encore plus d’unités disponibles pour le mois d’août que l’an dernier et on les a remplis», déclare le directeur général.

Ces chiffres sont issus de la récente mise à jour de la base de données de Tourisme Québec. Les données présentées comprennent les performances des établissements hôteliers de quatre unités et plus. Les «AirBnB», ou les unités de location individuelle comme les chalets où les maisons ne sont pas comptabilisées dans ce palmarès.

Un été achalandé et épuisant

(KDC) Les acteurs du tourisme le confirment. Ces chiffres d’achalandage ont réellement eu un impact sur leurs activités. Ce succès-monstre qu’ils rapportent s’est toutefois déroulé sur un fond de pénurie de main-d’œuvre. L’épuisement est là.

Christiane Lambert en témoigne. La directrice générale du Petit Manoir du Casino à La Malbaie a dû souvent quitter son bureau pour aller nettoyer les chambres ou effectuer toutes autres tâches connexes. Ses 190 chambres étaient toujours occupées.

«On devait faire un choix. Oui, nous n’avons pas pu répondre au téléphone dans les délais qu’on aurait voulus, mais on voulait que les gens qui avaient réservé aient des chambres propres. Notre priorité était de respecter nos standards et nos normes à ce niveau-là. Ça a été une excellente saison, mais très difficile à vivre. On est content d’avoir eu des gens, ne vous méprenez pas, mais c’était un défi de garder nos services ouverts», rapporte-t-elle.

Chez les plus petits joueurs de l’hébergement touristique comme le Gîte au Tournesol, la demande a largement surpassé l’offre disponible.

Le petit établissement de quatre à trois chambres de Saint-Siméon devait refuser de 20 à 30 demandes de réservation par jour. Son propriétaire Raymond Roy soutient que la saison estivale 2021 est hors de tout doute «du jamais vu en 21 ans de service», déclare-t-il au journal.

Lui et sa conjointe passeront le flambeau prochainement de leur gîte, alors que la retraite approche. Il s’agissait de leur dernier été comme tenancier du Gîte au Tournesol de Saint-Siméon. De la relève est à venir.

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