Les commerçants insulaires dénoncent les impacts de la grève des Métallos

Par Emelie Bernier 2:16 PM - 24 août 2021
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Des commerçants de L’Isle-aux-Coudres unissent leurs voix pour déplorer « de lourdes pertes financières irrécupérables » en raison du conflit de travail à la STQ.  

«  Séjours et visites écourtés ou annulés, les revenus des commerçants sont ainsi amputés de plusieurs milliers de dollars. Avec une saison touristique si courte, ces revenus sont perdus et ce sont les propriétaires qui en feront les frais. (…) L’image de l’Isle se retrouve entachée », peut-on lire dans une missive cosignée par quelques entrepreneurs insulaires.

« Sans prendre part dans le conflit, je trouve inacceptable que les deux parties n’aient pas trouvé de terrain d’entente depuis avril 2020. La STQ étant une société d’État, je suis convaincu qu’une intervention rapide peut être faite par le gouvernement pour mettre fin au conflit. Il faut à tout prix que cette situation ne se reproduise pas », commente Marc-André Bergeron, directeur général de l’Hôtel Cap-aux-Pierres.

Son collègue Éric Desgagnés copropriétaire de la Cidrerie et Vergers Pedneault, du Restaurant le Corylus et de la biscuiterie Aux fruits du biscuitier, abonde dans le même sens. « De ce que je sais, un juge du droit du travail a défini pour L’Isle-aux-Coudres que 6 ou 7 bateaux par jours étaient suffisants pour l’achalandage touristique et local de notre île. L’essentiel… L’essentiel pour qui, comment? Prenons l’exemple de l’Ile d’Orléans : Trouverions-nous farfelu qu’on détermine qu’il serait suffisant pour la circulation essentielle de l’ouvrir 3 périodes de 30 minutes le matin, 3 périodes de 30 minutes en fin de journée et une dernière fois à 22h? Les traversiers sont notre seule route, il n’y a aucune autre alternative. »

Un avis de grève a été déposé pour les 3 et 4 septembre cette fois pour les officiers mécaniciens et les officiers de navigation, ce qui préoccupe les commerçants insulaires.

« (…) Toutes les entreprises de l’isle ont subi des pertes cette fin de semaine et toutes différentes pour chacun de nous à la hauteur de nos organisations respectives, ces pertes sont irrécupérables…. D’autres journées de grève sont annoncées pour bientôt, on espère que les acteurs, les décideurs tiendront compte des dommages pour toute l’industrie économique d’une île avant de déterminer un horaire qui nous remettrait… en confinement! », indique pour sa part Noëlle-Ange Harvey, propriétaire de la Boulangerie Bouchard. « Dans un contexte de pandémie, chaque dollar compte pour nos organisations à la fin de l’année. Oui, il y a un conflit, mais ce n’est pas à nous d’en payer le prix! », conclut Claudine Pedneault, copropriétaire de l’Hôtel Motel Les Voitures d’Eau .

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