Entreprendre dans Charlevoix en temps de pandémie: s’adapter pour durer

Par Emelie Bernier 8:02 AM - 10 février 2021 Initiative de journalisme local
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Hugo Leblanc-Dufour

En mars dernier, Microcrédit Charlevoix, qui offre l’accès à du financement et à de l’accompagnement de proximité pour concrétiser un projet d’entreprise, a vu ses activités subitement contrecarrées par la pandémie. L’organisme a tout de même continué d’accompagner ses membres, dont Hugo Leblanc-Dufour. 

Mot clef : s’adapter

En mars 2020, Hugo Leblanc-Dufour avait le vent dans les voiles avec son projet PAK SAK qui s’articulait autour de la création d’un réseau d’auberges de jeunesse, avec voyages de groupes, organisation de tournées de spectacles et autres événements rassembleurs à la clef. Microcrédit Charlevoix l’appuyait dans sa démarche entrepreneuriale. La pandémie, on le devine, a considérablement ralenti la cadence de son projet touristique.

«J’ai signé mon prêt avec Microcrédit Charlevoix le 25 mars! Le programme Créavenir de Desjardins m’offrait une subvention. Tout ça devait servir au développement du projet, à la création du site Web, aux produits dérivés… Disons que tout est un peu tombé à plat», indique Hugo Leblanc- Dufour.

Heureusement, Microcrédit Charlevoix lui a accordé dès le départ un moratoire de trois mois, puis un second pour la même durée.

Sans se laisser abattre, il a continué de travailler sur le développement de son projet. La situation l’a incité à précipiter une idée qu’il avait mise sur la voie de côté.

«J’entendais, je lisais les hôteliers qui déploraient les montants que les grosses plateformes de réservations en ligne, comme Booking par exemple, ponctionnaient au passage. L’idée de créer ma propre plateforme de réservation, québécoise, moins gourmande et plus collaborative était déjà dans ma tête parmi tous mes projets. En avril 2020 j’ai pris la décision de me lancer dans le développement de ce nouveau projet », explique-t-il. Il a donc modifié son modèle d’affaires initial en y ajoutant un projet parallèle, la plateforme Fween.

Le second confinement a une fois de plus ralenti ses ardeurs, mais il est confiant que l’été 2021 sera, à tout le moins, celui de l’émergence de Fween.

«Pour PAK SAK, ce sera difficile. Je ne pense pas pouvoir organiser des voyages de groupes ou des spectacles dans les auberges de jeunesse cet été, pas à l’échelle que je l’imagine. Pour Fween, on pense que dès cet été, ça va bien marcher », conclut Hugo Leblanc- Dufour.

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