Les PME de la région ont eu besoin d’emprunter 2,4 millions $

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 4 février 2021
Temps de lecture :

C’est aux MRC que revient la tâche d’administrer sur leur territoire les différents programmes d’aide d’urgence du gouvernement du Québec.- Les élus de la MRC de Charlevoix-Est en séance en septembre.

Une centaine d’entreprises de Charlevoix mises à mal par la pandémie ont emprunté jusqu’à présent 2,4 millions $ au gouvernement du Québec.

Les MRC de Charlevoix et de Charlevoix-Est dressent le bilan des aides octroyées via les programmes d’aide d’urgence dont la gestion a été confiée à leurs administrations depuis le début de la pandémie.

Ce sont 2,4 millions $ qui ont été empruntés en tout dans le grand Charlevoix. Ce montant a été partagé entre 112 demandes, toutes municipalités confondues.

On estime qu’environ 100 entreprises ont demandé de l’aide. Certaines d’entre elles l’ont fait deux fois. Cinquante-cinq de ces quelque 100 entreprises provenaient de Charlevoix-Est, pour un total de prêts s’élevant à 1 230 945 $. Dans l’ouest, ce sont 57 dossiers de demandes d’aide qui ont été traités depuis avril, pour un total de 1 181 285 $. En date du 1er février, il ne restait de la place que pour un dossier dans l’ouest (50 000 $) et trois dans l’est (150 000 $).

Les MRC ne s’en font pas pour autant, alors que de «bonnes nouvelles» ont été annoncées par le ministère de l’Économie. Les programmes seront notamment plus inclusifs.

«Nous nous attendons à recevoir d’autres montants cette semaine, mais nous ne connaissons pas de quel ordre, soutient la directrice du Service de développement local et entrepreneurial (SDLE) de la MRC de Charlevoix, Anne Scallon. Nous avons rencontré les entrepreneurs qui avaient besoin de sous et nous avons traité leur demande rapidement. Nous leur offrons aussi de l’accompagnement et des conseils selon leurs besoins. »

L’homologue de Mme Scallon dans l’est, Jean-Christophe Maltais, rapporte que des assouplissements entrent en vigueur.

« Pour être admissible, on doit être dans l’obligation de fermer en raison d’un décret gouvernemental. Avant, seules les entreprises en opération depuis un minimum d’un an pouvaient appliquer. Maintenant, les entreprises qui sont ouvertes depuis six mois peuvent déposer leur dossier», indique-t-il. Tous les commerces non essentiels qui ont été fermés pour la période des Fêtes jusqu’en février seront admissibles à cette aide.

Avec la collaboration de Lisianne Tremblay

L’aide d’urgence en bref
Le principal programme d’aide aux entreprises annoncé en avril par Québec se nomme le programme Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME). Il accorde à l’entreprise en difficulté un prêt de 50 000 $.

Pour être admissible, l’entreprise doit notamment être fermée temporairement, susceptible de fermer ou montrer des signes avant-coureurs de fermeture. Elle doit avoir démontré un lien de cause à effet entre ses problèmes financiers ou opérationnels et la pandémie. La capacité de livrer des produits et l’approvisionnement sont aussi pris en compte.

En zone rouge

Depuis octobre, un volet spécial a été développé pour les entreprises en zone rouge. Il s’agit de l’Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM). Le prêt d’urgence se transforme à 80% en un pardon de prêts.

Ce volet couvre spécifiquement les frais fixes. Le taux d’intérêt est de 3 % et un moratoire de remboursement de trois mois suit la prestation du prêt. Le moratoire pourra être prolongé.

La période de remboursement est de 36 mois à la suite du moratoire. Les montants présentés par les MRC de la région comprennent les demandes pour ses deux programmes.

Partager cet article