Atteinte d’une maladie rare qui pourrait lui être fatale, l’auteure Julia Bosquin partage son quotidien avec la mort. Cette proximité constante avec la mort l’a incitée à écrire un livre sur le deuil, Papyllon.
« Le livre raconte le deuil d’un grand-père hypothétique. Le texte est plutôt poétique, assez court, philosophique. Ça ne prend pas beaucoup de mots pour comprendre…», indique Julia Bosquin dont le livre s’adresse en particulier aux enfants entre 5 et 8 ans.
Le fait d’avoir frôlé la mort plusieurs fois lui a fait réaliser à quel point la fin de la vie est un sujet qu’on élude.
Julia Bosquin
«Les gens sont mal à l’aise avec la mort, le deuil, la maladie. Pour ma part, j’ai le désir d’en parler, mais quand je l’aborde, les gens veulent parler d’autre chose. Pour moi, ce n’est pas dramatique, ça fait partie de la vie. Il y avait quelque chose a explorer de ce côté. Je voulais parler du sujet, briser nos tabous et nos peurs. C’était l’idée de base », confie-t-elle.
Le décès d’une amie est survenu alors qu’elle écrivait son livre. « Je me suis demandé « est-ce qu’on peut parler de la fin de vie d’une façon plus positive, la voir de façon symbolique plus poétique? La personne est encore avec nous. J’ai voulu faire un livre qui permet d’apprivoiser la mort », confie-t-elle.
Pour illustrer son propos, l’auteure a fait appel à la Charlevoisienne d’adoption Karine Locatelli. «Elle a lu le texte un peu par hasard et l’a aimé. J’ai aimé ses illustrations. Notre rencontre nous a donné le goût de collaborer », dit celle qui a de nombreux albums en banque et qui espère travailler de nouveau avec l’artiste. Les deux femmes aimeraient d’ailleurs lancer le livre dans la région éventuellement.
Le livre a été publié à compte d’auteur et est disponible sur Etsy ainsi qu’au Mousse Café et à la Boutique Le Pot aux roses à Baie-Saint-Paul.
