Sébastien Bouchard prend des risques en affrontant Ayaz Hussain

Par Gilles Fiset 7:00 AM - 14 octobre 2019
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Sébastien Bouchard à l’entrainement. Archives

Affronter Ayaz Hussain, un boxeur redoutable combattant à la limite du règlement, au centre Vidéotron le 23 novembre est une entreprise risquée pour Sébastien Bouchard qui se remet tout juste d’une grave blessure à l’épaule. Le prix à gagner en vaut-il la peine?

«Là, c’est vrai qu’on n’ira pas danser, mais se battre pour de vrai», affirme l’entraîneur de Sébastien Bouchard, François Duguay. «Ayaz est un très très bon cogneur et un gars très endurant qui n’a pas peur de grand-chose», ajoute-t-il.
En effet, Hussain possède une fiche de 13 victoires, dont 10 par knock-out technique pour une seule défaite, ce qui en dit long sur sa force de frappe. Il disposerait aussi d’une très bonne endurance, mais surtout, c’est un adversaire que le coin de Bouchard devra surveiller de près côté règlement. «Il a tendance à cogner d’une façon un peu spéciale, avec la paume de la main ouverte. C’est très rare comme façon de faire. C’est dévastateur, mais c’est aussi interdit normalement. Il va falloir porter une attention particulière à ça et le signaler à l’arbitre si ça arrive», explique M. Duguay.
Ayaz Hussein n’est pas monté sur le ring depuis presque deux ans cependant pour des raisons nébuleuses. «Mais il s’entraine comme un malade depuis 17 mois avec les meilleurs partenaires d’entrainement de tout Montréal», énonce François Duguay en ajoutant que le prochain combat de Sébastien est sûrement un des plus risqués.
En effet, Bouchard aussi a dû s’absenter du ring pendant des mois. Il a même dû annuler son combat du 16 février contre Jose Alfaro en raison de cette blessure à la coiffe des rotateurs de l’épaule gauche qu’il s’est faite à l’entrainement. Son entraîneur est confiant cependant. «On y va intelligemment. Il s’est fait une grosse blessure, mais on l’a préparé tranquillement avec tous les soins nécessaires et jusqu’à maintenant, l’entraînement va vraiment très bien», assure-t-il.
Le vainqueur de l’affrontement recevra la ceinture nord-américaine, un échelon très important dans la carrière d’un boxeur. «Ça leur permettra d’être qualifiés dans les 15 meilleurs boxeurs au monde et pouvoir, peut-être, décrocher un combat de championnat du monde», explique François Duguay. La route de la gloire… et de la fortune finalement.

 

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