Les échographies ne se font plus dans Charlevoix

Par Lisianne Tremblay 3:45 PM - 14 mai 2019
Temps de lecture :

Les échographies de contrôle ne se font plus dans Charlevoix depuis le 2 mai.

Les femmes enceintes ne peuvent plus obtenir leurs échographies électives (de contrôle) dans les deux hôpitaux de Charlevoix depuis le 2 mai. Cette situation n’est toutefois pas reliée au fait que l’entente avec les radiologistes prendra fin le 30 juin.

Pour le moment, les échographies sont réalisées à Québec dans un lieu référé par les médecins. Cet arrêt temporaire est dû au départ d’un gynécologue. « Ce sont deux groupes différents même si c’est de la radiologie, a soutenu Michel Delamarre, pdg du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale en entrevue au Journal. Maintenant ce sont des gynécologues obstétriciens qui font les échographies obstétricales même s’il y a encore des radiologistes qui en font. Les radiologistes qui venaient ici ont appris à faire les échographies alors que la nouvelle génération de radiologistes ne le fait plus. »

Toutefois, les échographies sont effectuées dans les deux hôpitaux de Charlevoix lors des situations jugées urgentes. Des solutions ont été envisagées afin d’éviter des déplacements aux femmes enceintes. « Québec nous a indiqué qu’il n’avait pas la capacité de le faire, a poursuivi M. Delamarre. Cela fait des mois que nous discutons avec des gens de Chicoutimi- Lac-Saint-Jean. Ils n’ont pas la capacité de le faire maintenant, mais ils nous ont dit qu’à l’automne, ce sera réévalué. Il y aurait des possibilités. Nous voulons que les échographies obstétricales soient données ici et nous travaillons pour ramener ce service dans la région. »

Concernant la fin de l’entente en radiologie qui permettait la couverture sur place trois jours par semaine et la garde à distance du service, la décision a été officialisée un peu avant la période des Fêtes. « Je siège au comité exécutif du CMDP (Conseil des médecins, des dentistes et des pharmaciens) et il a été informé lors de sa rencontre de novembre 2018, a fait savoir le PDG. Un suivi a été fait au mois de mars contrairement à ce qui a été dit cette semaine. Entre-temps, nous avons travaillé sur le dossier. Le comité exécutif du CMDP n’a pas la solution. Celle-ci se gère avec nos partenaires. »

En conférence de presse, le Dr Pierre Carrier, membre du comité de vigilance déplorait « qu’aucune solution n’a été mise sur la table entre temps ». Dans l’entente dont il a été précurseur, on stipule qu’un préavis de quatre mois devait précéder la cessation de service (soit le 1er mars). Selon les informations recueillies par le Dr Carrier, « ce préavis a été donné en octobre 2018, mais le CMDP n’a pas été informé de cette situation ».

 

Partager cet article