18 mois d’emprisonnement pour des gestes à caractère sexuel

23 mai 2013
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Florent Mailloux, 67 ans, de Baie-Saint-Paul, a reçu jeudi matin au Palais de justice de La Malbaie une sentence de 18 mois d’emprisonnement pour des gestes à caractère sexuel sur quatre victimes, entre 1976 et 2010.

L’homme a été reconnu coupable sur quatre des huit chefs d’accusation portés au départ, soit deux chefs d’agression sexuelle et deux autres d’attentats à la pudeur.

Les quatre victimes, qui étaient toutes mineures au moment des faits, étaient présentes pour entendre la sentence rendue par le juge Pierre L. Rousseau.

Dans son jugement, le juge Rousseau a souligné que « les gestes causés par l’accusé sont inacceptables, mais ne sont pas les plus graves dans l’échelle de gravité. Malheureusement, rien ne pourra les effacer. »

Dans un jugement détaillé, le juge Rousseau a cité parmi les circonstances atténuantes pour le prévenu l’absence d’antécédents judiciaire, son âge et le fait qu’il est sobre depuis 2010. Les faits aggravants auront notamment été le nombre et l’âge des victimes, la répétition des gestes, la position d’autorité de l’accusé sur ses victimes et les cadeaux qu’il leur offrait.

Le procureur de la Couronne, Me Sébastien Émond, est « satisfait » de la sentence. « Ce sont 18 mois d’emprisonnement ferme. Le juge envoi un message clair et dissuasif qui pourrait faire réfléchir ceux qui serait tenter de commettre des agressions sur des enfants. »

L’avocat de la défense, Me Gervais Labrecque, avait pour sa part demandé une peine à purger dans la collectivité « compte tenu de l’âge » de son client. M. Labrecque entend également prendre connaissance en détail du jugement avant de préciser s’il portera ou non la cause en appel, constatant que le « juge a rendu une décision fouillée et détaillée ». À la peine d’emprisonnement s’ajoute une probation de trois ans et l’interdiction de communiquer avec les victimes. Une sentence qui a laissé l’accusé impassible.

Victimes soulagées

Présentent lors de l’annonce de la sentence, les victimes se sont dit soulagées de la fin des procédures, elles qui avaient demandé la levée de l’interdit de publication. « Peu m’importe la sentence, je suis juste contente de pouvoir tourner la page et que les gens sachent enfin la vérité », mentionnait au sortir du tribunal Nadia Mailloux.

Également victime de son oncle, Angela Lavoie confit que « le plus important avec cette sentence est le message qu’on donne à la société. Dans le temps, ce genre de crime contre les enfants était banalisé. Mais on n’a pas le droit de briser un enfant. »

Mme Lavoie est également soulagée que son agresseur ne soit plus en contact avec des mineurs. « Comme adulte, nous devons protéger nos enfants », insiste-t-elle. « Pour ma part, c’est grâce à tous les anges qui sont passés dans ma vie que je suis passée au travers. »

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