Michael Wagner remis en liberté sous conditions
Michael Wagner, cet homme de 49 ans de La Malbaie accusé d’incendie criminel contre l’immeuble abritant le restaurant Mikes, a retrouvé sa liberté. La décision a été rendu par le juge Carol St-Cyr cette après-midi au Palais de justice de La Malbaie où se déroulait son enquête de remise en liberté.
Une liberté assortie de plusieurs ‘conditions d’encadrement très serrées’, soit celles de se trouver à sa résidence tous les jours entre 22 h et 7 h et de se rapporter à la Sûreté du Québec chaque lundi. M. Wagner ne doit pas se trouver à moins de 30 mètres du lieu de l’incendie et il lui est interdit de communiquer avec les 21 personnes ayant déposé un témoignage dans cette affaire. L’accusé a également dû remettre son passeport à la cour et s’engager pour un montant personnel de 10 000 $ en plus de verser une caution de 1500 $. Son conjoint a également dû s’engager pour un montant personnel de 5 000 $ et verser 1000 $ en caution.
Se disant conscient qu’il s’agit d’une petite communauté et que la confiance des gens peut être ébranlée, le juge St-Cyr a toutefois expliquer que les principes de base restent les mêmes, faisant valoir que l’enquête de remise en liberté n’est pas un procès et que l’accusé a droit à une défense pleine et entière. Il a également rappelé que M. Wagner n’avait pas d’antécédents judiciaires.
Lors de son plaidoyer, l’avocat de la défence Me Patrick Guay a plaidé que M. Wagner était sans antécédent judiciaire et qu’il apportait de solides garanties. Le procureur de la couronne a pour sa part plaidé la gravité du crime pour s’opposer à la remise en liberté de M. Wagner.
L’enquête de remise en liberté a dévoilée ‘une preuve circonstancielle très forte’, comme l’a souligné le juge St-Cyr lorsqu’il a rendu sa décision. La Sûreté du Québec aurait recueilli les aveux de M.Wagner peu après son arrestation le 5 mai dernier. Par son enquête, le policier Nicolas Laflamme a déterminé que M. Wagner aurait allumé l’incendie dans le corridor situé entre le restaurant Mikes et son propre commerce. Il aurait allumée l’incendie dans un moment de découragement alors que son commerce, le Café Interlude, éprouvait des difficultées. Lors d’une perquisition à la maison de M. Wagner, les policiers auraient notamment découvert un chandail et des espadrilles imbibées d’essence appartenant à l’accusé dans une poubelle à l’arrière de la résidence. Les dommages sont évalués à 1,2 millions $ dont 500 000 $ pour le Mikes.
M. Wagner reviendra devant la cour le 18 juin prochain pour orientation de la cause.
