Projet Solidarité Baie-Saint-Paul-Pérou: vivre du pays!

Par Emelie Bernier 17 avril 2012 Initiative de journalisme local
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Durant 3 semaines, ils ont vécu au rythme du Pérou partageant la vie d’un village «dans le fin fond, ben perdu », et les tâches quotidiennes de ses habitants sous la chaleur accablante et l’assaut des moustiques. Ils en sont revenus la tête et le cœur pleins de souvenirs, riches d’une nouvelle famille qu’ils espèrent revoir un jour…

 

Les sourires qui illuminent les visages des jeunes en disent long. Leurs fous rires à l’évocation de certains moments aussi. C’est lundi qu’ils ont présenté à leurs proches et amis un récit imagé de leur voyage, ponctué d’émotions, de commentaires et d’anecdotes.

Parmi les activités qui ont meublé leurs journées dans la communauté de La Ramada, la plantation du riz demeure un moment fort. « Les pieds dans la vase avec les petites roches coupantes et les minis crabes, c’était quelque chose! Et on était vraiment lent! On a à peine fait un champ à 12 en un avant-midi pendant que 2 Péruviens en faisaient un en 1h15… », relate l’un d’eux. Seul Samuel semble avoir fait bonne  figure parmi les planteurs de riz.

 

Les activités avec les enfants au centre communautaire arrivent aussi en tête de liste des favoris. « On a eu beaucoup de « fun » avec les enfants! », commentent unanimement les jeunes. Ateliers de cirque, match de soccer, bricolage et dessin ont permis de créer des liens qui rendent leurs yeux brillants quand ils en parlent…Ils se sont tous épris de leurs « parents » péruviens. «C’était comme nos parents, ils s’inquiétaient pour nous, nous disaient de rentrer à telle heure… », rigole Justin.

 

Si la bonne humeur était au rendez-vous lundi soir, il était facile de deviner que leur perception de la vie a connu des chamboulements durant cette aventure. «Je suis encore dans une bulle. Le retour est un peu difficile… Les amis demandent, mais ne comprennent pas vraiment ce qu’on a vécu », relate une jeune fille. « Nous avons partagé notre culture, mais reçu énormément en échange. Les gens semblaient contents qu’on s’intéresse à eux, qu’on vive leur culture avec eux… Ils ne sont pas si malchanceux! Ils ne se stressent pas avec la vie, n’ont pas de gros horaire fixe. Ils vivent avec peu, mais ils sont heureux », concluent-ils.

À quand le prochain voyage?

Dans les rizières de La Ramada.

Une mésaventure en fin de course

Un voyage qui devait prendre une dizaine d’heures a  pris une tournure inattendue lorsque l’autobus qui transportait les jeunes s’est retrouvé coincé dans un petit village. Cause de l’arrêt? Un pont, bloqué par des mineurs en colère armés de bâtons, à environ 30 minutes d’où le véhicule s’était arrêté.

 

« On était dans une file d’autobus de touriste et on est resté 23 heures coincés dans le bus. On ne se sentait pas très bien, il faisait chaud, mais c’était tolérable. Au moins, on avait accès à une toilette chez des gens sympathiques qui restaient à côté. On avait des petites pauses pour sortir de l’autobus », explique Christophe.

 

Au fil des heures, le stress de manquer l’avion montait. « Le pire, c’est qu’on a dû refaire la route au complet en revenant sur nos pas », conclut le jeune homme.

Arrivés in extremis à l’aéroport de Lima, les jeunes ont repris le chemin vers la maison avec dans leurs bagages, bien plus que quelques babioles en souvenir…

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