Virage essentiel du tourisme sur l’Isle-aux-Coudres, la vision de Pierre Mazières

Par Emelie Bernier 30 mars 2012
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Afin d’aiguiller sa jeune successeure et le comité qui la seconde, Pierre Mazières n’est pas avare de conseils. «En 20 ans, on est passé à un tourisme de séjour à un tourisme d’activités, de niche et c’est dans ce sens qu’il faut se développer. Il faut se ressaisir, parce que l’Isle-aux-Coudres a eu tendance à eu tendance à s’endormir », diagnostique celui qui a tenu les rênes durant 20 ans du conseil d’administration de Tourisme IAC.

 

Parmi les priorités selon M. Mazières figurent la mise à jour des infrastructures comme les aqueducs et égoûts et le renouvellement du parc hôtelier. «Il faut que les intervenants mettent leur produits à jour, renouvèlent les chambres. Il faut aussi que les événements prennent de l’ampleur et qu’on développe des niches. C’est ça, l’avenir », clame le propriétaire de l’Hôtel La Roche Pleureuse.

Il a particulièrement apprécié la présentation du Comité Kite Surf lors de l’assemblée générale annuelle de jeudi dernier.  « Le kite, c’est un produit totalement de niche et ce comité, ils sont professionnels et enthousiasmants.  On ne peut pas passer à côté », constate-t-il. Selon lui,  l’île pourrait se nicher aussi dans le produit santé.

 

Plus largement, il croit que le tourisme insulaire doit graviter autour de 2 pôles. «La nostalgie et culture sont les deux mamelles du tourisme. Il faut exploiter le fleuve. Il y a une vitalité intrinsèque, il ne manque que de ciment. Il faut que les gens prennent conscience que collectivement, on peut faire quelque chose.  Ça prend des porteurs de ballon », de dire celui qui cède sa place à la jeunesse.

 

«L’île, c’est un patrimoine, il y a des valeurs, un 6e sens! Il faut développer la notion d’appartenance. Les jeunes qui reviennent sont les meilleurs ambassadeurs. Je vois très bien l’île dans 5 ou 10 ans d’ici, avec un pôle culturel fort, 3 ou 4 activités de niche et des activités ciblées. Il faut se renouveler et s’adapter aux techniques de mise en marché 2.0.

 

De ce côté,  il faut que ça bouge, sinon on sera en difficulté. Je souhaite à la relève d’avoir des équipes motivées et motivantes comme j’en ai eu, des équipes qui veulent avoir une vision et qui ont l’ouverture d’esprit d’affronter différentes visions. C’est du choc de idées que sortent les bonnes idées. Innover, c’est progresser, ne rien faire, c’est régresser », conclut M. Mazières, visiblement encore passionné par la question.

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