Traumatologie à Baie-Saint-Paul : décision maintenue

27 avril 2011
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L’hôpital de Baie-Saint-Paul ne sera plus désigné centre de traumatologie de niveau primaire. Le ministère de la Santé a certes entendu la désapprobation générale, mais maintient cette décision.

  «Ce n’est pas une démotion, c’est une réorganisation qu’on fait, a insisté le directeur national de traumatologie, du préhospitalier et des urgences au Québec, le Dr Daniel Lefrançois. Ce n’est pas une décision de gestion, mais d’abord thérapeutique».

La réaction en a été une de déception. L’annonce du maintien de cette mesure a d’abord été communiquée à la direction, aux maires, aux médecins et à la coalition de survie de l’hôpital, lesquels s’y opposaient tous fermement. «Il y a un deuil à faire avec ce changement», admettait le directeur des soins professionnels au Centre de Santé et des Services sociaux de Charlevoix, Pierre Carrier.

C’est l’évolution de la médecine qui dicte cette mesure, laquelle sera applicable à l’automne. «On comprend que c’est dur à accepter pour un centre de soins primaires, qui fait du bon travail, d’être «by passé». Les règles de la pratique médicale visent toujours le mieux-être du patient», ajoute le dr Michel Bureau, directeur général des services de santé et de médecines universitaires au ministère.

Dans les faits, sur le territoire de la MRC de Charlevoix, les patients qui répondront aux critères de traumatismes graves, les accidentés de la route par exemple, prendront directement la route de l’Enfant-Jésus. Par année, ce sont une centaine de patients qui correspondaient à ce niveau, dont 70 étaient par la suite transférés vers Québec. Rappelons que l’hôpital de La Malbaie conserve son statut de centre de traumatologie de niveau primaire.

Le Dr Lefrançois a rappelé qu’il s’agissait d’une «fausse impression de sécurité» que de souhaiter être dirigé vers l’hôpital le plus près. «En traumatologie, hors de tout doute, c’est l’accès aux soins définitifs qui compte», dit-il, ajoutant qu’il s’agissait là d’une tendance nord-américaine et que pareil scénario n’était ni un précédent, ni le dernier.

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