Ce n’était pas le temps d’une paix

20 novembre 2010
Temps de lecture :

En lisant «Ce n’était pas le temps d’une paix – L’Histoire du conflit du Manoir Richelieu (1985-1989)», vous aurez un portrait global d’un événement d’abord régional. Le but n’est pas de vous faire pleurer, mais de réfléchir, 25 ans après un épisode inscrit dans tous les livres d’histoire du Québec.

 «L’objectif n’était pas de ressassé les douleurs et les souffrances de l’époque, mais plutôt de faire réfléchir différemment sur ce conflit. Il me fallait sortir du contexte émotif pour bien le traiter d’un point de vue historique», dit l’auteur Christian Harvey, qui admet que 25 ans plus tard, le sujet est toujours tabou.

Le livre est divisé en trois parties. On révèle d’abord un conflit de travail local lié à l’évolution socio-économique de la région. Ensuite, on décrit la médiatisation de cette lutte, déclenchée par un événement violent (mort d’un syndiqué), pour en faire en enjeu national et, enfin, on conclut, sur la base de la situation actuelle, à l’échec du modèle.

 «Le principal piège, c’était de prendre parti, de chercher des coupables, de déterminer un gagnant entre Raymond Malenfant et Gérald Larose, mais localement, lorsqu’on y regarde, il n’y a pas eu de gagnants dans cette histoire», explique M. Harvey.

 «Aujourd’hui, on est revenu à la situation d’avant 1985, avec une société d’état qui est actionnaire du Manoir Richelieu et la CSN qui est de retour au Manoir en représentant 40 % des travailleurs. Cette volonté de privatisation, présentée comme une solution aux problèmes économiques de la région, a été un échec patent et c’est Charlevoix qui en a souffert dans cet événement qui fait néanmoins partie de l’histoire du Québec», avance M. Harvey.

 «Ce n’était pas le temps d’une paix – L’Histoire du conflit du Manoir Richelieu (1985-1989)»  est publié aux Éditions Charlevoix. Pour se le procurer (20 $), consulter le site interne de la Société d’historie de Charlevoix au www.shistoirecharlevoix.com.

Partager cet article