Crise en santé: la tâche loin d’être facile

5 septembre 2010
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«Il nous faudra être inventifs pour maintenir les services dans Charlevoix, d’être capable d’avoir un plan de relocalisation et dans la région autant que possible», admet le docteur Pierre Carrier, directeur des soins professionnels.

La liste des tâches à faire en moins d’un an est longue : déménager 42 lits de courte durée, transférer 59 lits de longue durée, assurer le service d’urgence, déplacer les activités opératoires, repenser les consultations externes et les services spécialisés, entreposer les équipements, et surtout, gérer le déplacement de 450 employés dont le port d’attache est Baie-Saint-Paul.

Les employés devront déménagés d’ici 12 mois et de façon temporaire. C’est le cas du personnel de l’urgence, qu’on voiti ici à l’oeuvre.

«Si des services devaient être offerts dans la région de Québec, il s’agirait d’une situation de dernier recours et, surtout, temporaire», a promis à son tour le directeur Guy Thibodeau.

Le docteur Jacques Bouchard, qui préside le comité des médecins, dentistes et pharmaciens, avertit qu’avec « la pénurie d’effectifs et la prestation de services qui fonctionne déjà à 120 % sur la majeure partie de nos activités comme l’urgence ou la consultation externe, on ne pourra pas à La Malbaie (seul autre hôpital de Charlevoix) absorber le surplus de clientèle. C’est absolument impensable».

Le ministre Bolduc a admis que l’histoire au Québec  ne pouvait pas fournir d’aide puisque jamais on a vidé un hôpital pour le démolir et ensuite reconstruire. Il a confirmé une aide spéciale pour le redéploiement temporaire des services. «Je peux assurer que la population ne sera pas pénalisée pour un événement hors de son contrôle et hors de notre contrôle», a-t-il dit.

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