Saint-Urbain : Bagarre en règle entre aspirants conseillers

25 octobre 2009
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Le maire a beau être élu sans opposition (Claudette Simard), reste que ça brasse à Saint-Urbain. Le siège que se disputent Donald Lavoie et Lyne Tremblay alimente l’actualité, une bagarre épicée par un 3e candidat, Jean-Guy Boulianne.

C’est le programme électoral de Lyne Tremblay, candidate au district numéro #2 qui a soulevé l’ire de son opposant, Donald Lavoie. Dans celui-ci, elle allègue, sans nommer son vis-à-vis, que des candidats se font rembourser leurs dépenses électorales. Elle questionne le possible siège d’un couple au conseil municipal : «Est-ce que c’est moral pour la démocratie?», demande-t-elle. Enfin, elle dénonce l’augmentation des salaires des élus de 50 % depuis 2005.

Allons voir les réponses.  Donald Lavoie jure que «les dépenses électorales sont payés par mon propre portefeuille». Vérification faite. Pour des municipalités de 5000 personnes et moins, aucun candidat ne peut se faire rembourser ces dépenses.

Pour ce qui est de Jean-Guy Boulianne (siège numéro #4 contre Gaétan Boudreault), s’il est élu avec son épouse, la mairesse, il ne créera pas un précédent, explique-t-il dans un communiqué. «Ce n’est pas un cas unique dans la province puisque trois municipalités vivent cette situation», dit-il. Vérification faite, Issoudun et Laurier-Station ont leurs duos conjoints-conjointes. Sur la moralité de la chose, à vous de vous en faire une idée.

Sur la question des salaires, c’est Claudette Simard qui répond, toujours par communiqué. «En 2005, nous avons soumis aux citoyens présents à la séance régulière une augmentation de 35 %», dit-elle. Vérification faite, c’est effectivement le cas, avec une bonification de 3 % par année depuis 2006 pour couvrir le coût de la vie.

Depuis Lyne Tremblay a réagi aux réactions! Elle dit avoir mis l’affaire entre les mains d’un avocat, lasse des diffamations à son endroit. Elle mentionne «n’avoir jamais visé un candidat en particulier» dans sa publicité.

Donald Lavoie dit être victime d’intimidation de la part de sa rivale. Mme Tremblay ne nie pas avoir téléphoné à M. Lavoie, sans succès puisqu’elle s’est adressée à son épouse pour lui dire «qu’elle n’appréciait pas du tout les propos peu élogieux à mon égard».

Là ne s’arrête pas la bataille de coqs puisque Lyne Tremblay s’amuse en utilisant l’Halloween! «Les gens qui étaient avec moi se sont amusés de cette affirmation (intimidation) qui semble vouloir me dépeindre comme un monstre. L’Halloween approche, je vous l’assure, car l’opportunisme politique est déguisé, mais on le reconnaît quand même», a-t-elle déclaré.

Finie vous penser cette querelle, bien sûr que non. Donald Lavoie s’est questionné sur ce qu’a fait Mme Tremblay pendant les quatre dernière années et, plus cinglant encore, il rappelle tout le travail qu’il a fait pour éponger une dette de 42 000 $ du Festival du Coureur des bois, «dette contractée par le conseil d’administration du festival dont Mme Tremblay était présidente».

Et vlan. Non, Mme Tremblay n’a pas laissé cette accusation lettre morte. «Tous les administrateurs ont rempli leurs devoirs en prenant des décisions pour le meilleur au moment où ils les ont pris, car ils ne pouvaient prédire les nombreuses coupures de subventions», dit-elle, trouvant dommage que certains veuillent se faire passer pour des sauveurs. Et revlan!

Ouf! Et ajoutons que Lyne Tremblay a été conseillère de 2001 à 2005 avant d’être battue par … Donald Lavoie en 2005 par quatre maigres voix. Il reste encore une semaine de round à ce furieux affrontement. Le verdict, le soir du 1er novembre.

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