Un circuit de moto-cross qui dérange

17 octobre 2009
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Martial Duchesne habite Baie-Saint-Paul, à sa sortie Est, tout près d’une piste de moto-cross. Il se bat actuellement avec d’autres citoyens pour éliminer le bruit causé par les engins qui, dit-il, l’empêchent de profiter de sa résidence.

Le problème n’est pas simple. D’un  côté, les motocyclistes qui détiennent le droit de pratiquer la moto, de l’autre des citoyens qui se plaignent du bruit et au centre, la Ville qui doit tenir compte du droit de chacun.

«On est tolérant quand il s’agit d’une fin de semaine, mais quand c’est chaque jour», indique M. Duchesne qui a comptabilisé près de 100 jours où des motos ont circulé sur ce circuit situé en terres agricoles.

Le conseiller Jean-Guy Bouchard a été pointé du doigt pour son incapacité à régler le problème. «Les gens voient ça facile, mais ce n’est pas un dossier simple», dit-il et promet «la mise en marche d’un comité».

Pas simple,dites-vous ? La Commission de la protection des terres agricoles a autorisé l’activité même si la résolution de la Ville l’a restreinte à une seule fin de semaine, soit celle des compétitions. Le propriétaire du terrain accepte la tenue de l’activité, mais pas les 33 propriétaires de résidences aux alentours, signataires d’une pétition.

«On ne peut pas contester le droit acquis parce que ça a commencé en 1979. C’est la Ville qui peut agir par règlement. À quelque part, l’Agenda 21 garantit la quiétude des gens», continue M. Duchesne qui, après quatre ans de représentations, adopte maintenant la ligne dure.

«On est conscient du problème. On a offert la conciliation avec les organisateurs de l’activité, mais ça n’a pas marché. On discute avec les promoteurs sur d’autres possibilités», a redit le maire Jean Fortin, qui a avoué que les promoteurs de la moto-cross songeaient à lancer la serviette.

M. Duchesne répète qu’il n’a rien contre les jeunes qui pratiquent ce sport, ni les promoteurs. Lui, il constate seulement le bruit assourdissant. «Ça n’a jamais été un problème de voisinage. C’est le bruit qui nous empêche de vivre pleinement sur nos propriétés», répète-t-il, exigeant le respect de sa résolution ramenant la permission à un seul week-end.

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