Une formalité pour Michel Guimond

27 septembre 2009
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Le député du Bloc Québécois a été confirmé candidat à son investiture, une 7e dans son cas où seule celle de mars 1993 avait été contestée. La scène se passait dimanche matin, à l’auberge la Grande Maison à Baie-Saint-Paul.

Une centaine de militants ont applaudi ce qui avait tout l’air d’une formalité. «Je ne prends rien pour acquis. J’ai toujours détesté les politiciens baveux qui prennent la population pour acquise. La crédibilité, ça ne s’achète pas en kilo au supermarché, ça se mérite», a beau dire le whip du Bloc, n’empêche qu’il s’impose comme un indélogeable au sein des troupes de Gilles Duceppe.

M. Guimond admet qu’il n’est pas évident de servir une circonscription «de 351 kilomètres entre la rue Labelle à Beauport et Sainte-Thérèse de Colombier, 40 kilomètres après Forestville», mais il affirme avoir «la santé et la passion», les deux éléments qui justifient toujours sa présence à Ottawa après 16 ans.

Il a répété que le «Bloc ne voulait pas d’élections à tout prix, mais ça ne veut pas dire que Harper va passer n’importe quoi. C’est le dilemme auquel nous sommes confrontés», dit-il, croyant que la prochaine vitrine électorale se présentera après le premier budget de 2010, après les Olympiques d’hiver.

C’est la chef du Parti Québécois, Pauline Marois, qui était la conférencière invitée. Elle a parlé du projet de souveraineté sans réserve. «J’ai tellement hâte de les voir sacrer leur camp d’Ottawa», a-t-elle lancé en fin de discours, en parlant du Bloc. Évidemment, cela signifiera la souveraineté du Québec. Les deux députés ont réaffirmé mutuellement être heureux de travailler ensemble à un objectif commun.

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