Projet de piste cyclable entre Saint-Joseph-de-la-Rive et Baie-Saint-Paul
Un comité formé de cinq citoyens s’affaire à élaborer un projet de piste cyclable qui longerait le fleuve, du chemin de l’Anse, à Saint-Joseph-de-la-Rive, à la rivière du Gouffre, à Baie-Saint-Paul. Le parcours fait actuellement l’objet d’une étude de préfaisabilité financée par le CLD de
Jacques Lapointe et Jean-Pierre Doyon, résidents du chemin de la Pointe, ne tarissent pas d’éloges pour ce parcours qu’ils ont maintes fois arpenté. Avec Julien Dufour, Alain Morin et Pierre Melançon, ils sont les instigateurs de ce projet de piste multifonctionnelle destinée tant aux cyclistes qu’aux piétons ou aux fondeurs.
«Nous voulons en faire une piste familiale, accessible à tous, mais à certains endroits, il nous faudra mettre la piste dans la montagne. On s’arrangera pour que les pentes soient les plus douces possible», explique M. Lapointe. Avec l’appui des maires des deux municipalités et du conseil des maires de la MRC de même que de Groupe le Massif, propriétaire de la voie ferrée, les membres du comité sont confiants.
Quelques propriétaires fonciers ont déjà été contactés et la réponse est favorable. «Nous n’avons pas réussi à rejoindre tous les propriétaires encore, mais jusqu’à présent, nous avons un excellent retour», commente M.Doyon.
Pierre Harvey et Daniel Auclair ont été mandatés pour évaluer la faisabilité du projet. Eux-mêmes cyclistes, ils parcourront à pied les quelque 13,8 kilomètres qui séparent les deux pôles pour soumettre des hypothèses de trajet. Il y a quelques années, M. Harvey avait été amené à poser un pareil pronostic entre Petite-Rivière-Saint-François et Baie-Saint-Paul, un projet qui avait par la suite été abandonné.
«Ce sont des sommités dans le domaine, nous comptons sur eux pour valider le projet», de lancer M.Lapointe, ajoutant que «la piste devrait longer la voie ferrée, mais pas partout. Il y aura vraisemblablement cinq passages à niveau. Quoiqu’il en soit, il n’est pas question de toucher au fleuve! On veut cependant le valoriser par un sentier d’interprétation de 1,3 kilomètres dans le marais au départ du Chemin de l’Anse. C’est un milieu humide exceptionnellement riche, au plan de la faune et de la flore.»
«On ne protège bien que ce qu’on connaît», soutient quant à lui l’ex-directeur général du Biodôme de Montréal, Jean-Pierre Doyon. Selon lui, un tel projet s’inscrit en droite ligne avec les visées de Charlevoix en termes de développement durable et de protection des paysages.
Économiquement, il soutient que l’investissement peut être rentable. «La MRC d’Arthabaska a évalué à 84$ par jour par cycliste de l’extérieur les retombées économiques de la piste cyclable de l’Estriade. Nous tenons beaucoup à notre village, Saint-Joseph-de-la-Rive, qui se dévitalise. C’est aussi une motivation de conserver un accès au fleuve pour tous dans ce secteur exceptionnel», admet-t-il.
Le CLD a accordé 8300$ à même le Fonds Soutien à l’émergence de projets pour financer l’étude de préfaisabilité dont le rapport devrait être remis en octobre.
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