28 avril 2024
Le dépôt de l’étude d’impact d’un pont sur la rivière Saguenay alimente peu les discussions dans la MRC de Charlevoix-Est. Très volumineux, le document est encore à l’étude, notamment à Baie-Sainte-Catherine où le maire Albert Boulianne dit cependant ne pas fermer la porte à l’infrastructure. «Avant de prendre position, il faudrait en parler avec le conseil. Mais personnellement, je ne trouve pas que ça serait une mauvaise chose. Avec le développement de la Côte-Nord, il y aura de plus en plus de trafic. Je ne crois pas non plus que ça nous enlèverait des touristes, puisque ceux qui veulent venir viennent déjà chez nous et à Tadoussac. De plus, il faut se dire que neuf à dix ans de construction pour le pont, ça veut dire des centaines d’hommes et de femmes à loger. Qui sait, peut-être Baie-Sainte-Catherine pourra développer une nouvelle rue et que certains de ces travailleurs resteront chez nous par la suite? Je regarde ça pour l’avenir. Pas pour le mien, mais pour celui des autres», de commenter avec philosophie M. Boulianne.
À la MRC de Charlevoix, le préfet Jean-Luc Simard a commenté prudemment le dépôt de cette étude d’impact dont il attend de «voir la suite». «Il y a plusieurs villes au Québec qui se sont améliorées lorsqu’elles ont pu sortir des grands axes routiers. Je crois que si on leur demandait, les maires de ces villes ne feraient pas marche arrière. Il faut voir les impacts que ça aurait sur l’économie, mais aussi sur la qualité de vie des résidents. Il n’y a pas de solution gagnante», de croire M. Simard, qui ajoute que la structure, la 5e du genre au monde, «pourrait éventuellement devenir un attrait touristique et compenser pour autre chose qu’on perd». Un projet à surveiller, donc, mais qui ne se retrouve pas parmi les priorités selon M. Simard qui espère toujours voir apparaître sur la programmation du ministère des Transports la réfection de la route 138 entre La Malbaie et Baie-Saint-Paul.
