La Malbaie invite les autres municipalités à joindre la table

14 juillet 2009
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La Ville de La Malbaie accepte de s’asseoir à la table afin de prendre part à l’étude de fusion municipale visant Baie-Sainte-Catherine. Elle ramène du coup l’idée «d’une ville, une MRC» en invitant dans sa résolution les autres municipalités de l’est du comté à se joindre au groupe. Une façon de faire décriée par la conseillère Lise Lapointe.

«On ouvre la porte, s’il y a des maires intéressés à venir s’asseoir et voir le portrait de ce que serait une nouvelle ville», d’expliquer le maire Jean-Luc Simard. «Je pense que ce serait avancer plus vite plutôt que d’attendre 5 ou 10 ans pour voir ce que ce serait. Si nous avons le portrait maintenant, on pourra ou non faire le geste, mais on saura ce qui en est», argumente M. Simard qui croit qu’un regroupement est inévitable à moyen terme. Selon lui, les secteurs fusionnés actuellement avec La Malbaie «ne seraient pas rendus où ils sont rendus et avec la qualité de services qu’ils ont» s’ils avaient continué seuls.

Ne voyant «pas de raison de retarder le processus» malgré les élections prévues à l’automne, M. Simard rappelle que l’idée de regroupement n’est pas une première et avait déjà été lancée par le maire Louis Bergeron dans les années 1980. La ville entend aussi s’assurer que le territoire de Sagard soit représenté lors de l’étude «afin de s’assurer de maximiser les services dans ce secteur» en cas de fusion.

Rejointes par CIHO, les autres municipalités du comté ont décliné l’invitation de la Ville de La Malbaie, trouvant dans certains cas la procédure cavalière. Si Clermont prétend que la compétition ne fait pas de tort et préférerait se fusionner avec Saint-Aimé et Notre-Dame plutôt qu’avec sa voisine de l’est, les maires ont tous précisé qu’ils ne tenaient pas à prendre  part à cette étude.

 «Pour le prochain conseil»

La conseillère et candidate à la mairie Lise Lapointe dénonce en partie la démarche de la municipalité, notamment l’invitation «parachutée» lancée aux autres municipalités du comté. Elle soutient que cet élément ne devrait pas paraître dans la résolution et aurait dû au préalable faire l’objet de démarches auprès des municipalités concernées. «À deux mois de la dissolution du conseil et à trois mois des élections, le conseil actuel n’a pas la crédibilité pour mener ces discussions. Laissons le prochain conseil prendre cette décision», a-t-elle plaidé, ajoutant que «participer à une étude, c’est déjà donner une certaine couleur» à la position de la ville. «Avec cette résolution, vous dites que vous êtes d’accord avec le processus de fusion alors que nous avons-nous mêmes vécu une fusion qui n’est pas complétée et qui n’a pas atteint ses objectifs» d’ajouter Mme Lapointe, précisant que le taux d’occupation de la ville passerait de 19 habitants à 13 habitants par kilomètre carré advenant une fusion avec Saint-Siméon et Baie-Sainte-Catherine. Mme Lapointe et le conseiller Ferdinand Charest se sont opposés à l’adoption de la résolution.