Le syndicat des enseignants perd son président

25 juin 2009
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L’enseignant en éducation physique Roland Martel prend sa retraite après 7 ans à la barre du Syndicat des enseignants de Charlevoix et 27 ans d’enseignement. S’il quitte sans remords, M. Martel laisse toutefois à son successeur un cheval de bataille qui lui tient particulièrement à cœur, soit la mise en place d’une politique de santé et sécurité au travail pour les enseignants.

«Ce fut un rôle très exigeant, mais aussi très valorisant», de confier le président sortant, fier du chemin parcouru depuis 7 ans et de la bonne santé financière de l’organisme. Avec 325 membres dont 250 permanents, le Syndicat des enseignants de Charlevoix est le plus petit au Québec. «Le fait qu’on soit un petit syndicat nous permet, je crois, d’être proactifs et de trouver des solutions faites sur mesure pour nous et qui vont marcher. Il y a deux ans par exemple, l’entente que nous avons conclue avec

la Commission

scolaire de Charlevoix pour les classes multiniveaux avec maternelle et 1re année sert d’exemple à

la Fédération.» La

création du Comité de perfectionnement, qui permet de gérer en parité avec

la CSC

les sommes dédiées à la formation des enseignants, est une réalisation dont M. Martel se dit aussi satisfait.

Il devra cependant laisser à son successeur la mise en place d’une politique en santé et sécurité au travail pour les enseignants, un dossier qui lui tient particulièrement à coeur. «La clientèle dans nos écoles a changée. Les enseignants ont à régler des problèmes qu’ils ne devraient pas avoir à régler. Ça met beaucoup de pression sur eux. On a beaucoup d’accidents, nous avons des profs en invalidité psychologique, d’autres qui vivent des chocs émotionnels importants», d’expliquer M. Martel, constatant que les incidents virulents avec des élèves laissent des traces. Il revendique donc une «politique de santé et de sécurité et une procédure rapide d’intervention quand il arrive un incident de violence physique et psychologique ou autres, entre profs et élèves. Actuellement,

la CSC

a un programme d’aide aux employés, mais je voudrais le jumeler à un comité paritaire solide et à une véritable procédure d’intervention.»

Damien Lapointe, enseignant à l’école secondaire du Plateau, devrait succéder à M. Martel à la tête du syndicat.

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