Faire place à son coeur d'enfant

29 avril 2009
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On le sait, les idées folles sont toujours les meilleures. Orchestrer et adapter pour chœur les chansons du Cirque du Soleil est un projet à l’image du géant culturel : fou, exigeant mais aussi très emballant !
« Je suis très enthousiaste, ma première réaction a été une réaction de sympathie pour une énergie et une ferveur contagieuses ! » s’exclame Gilles Bellemare, qui a pour tâche d’écrire les arrangements des pièces au programme de l’ambitieux « Cirque symphonique », concert du CPC s’inscrivant dans les festivités de l’éveil du géant.
Sylvain Landry, directeur musical et artistique du CPC, ne se serait d’ailleurs jamais lancé dans l’aventure sans Gilles Bellemare. « C’est un musicien intègre et tellement compétent, doté d’une solide expérience. »
Le Trifluvien a en effet une feuille de route impressionnante. Percussionniste fondateur de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières, qu’il a dirigé pendant 27 ans, Gilles Bellemare s’est perfectionné à Rome et Vienne. Lauréat du prestigieux prix Opus « Directeur musical de l’année » en 2005, il est aussi compositeur, professeur au Conservatoire de musique de Trois-Rivières et un orchestrateur très prisé. On lui doit la relecture du célèbre Concerto no.4 d’André Mathieu, interprété par le pianiste Alain Lefèvre et des concerts symphoniques consacrés à la musique populaire des Félix Leclerc, Piaf et plus récemment, Richard Desjardins, qui ont séduit la critique. 
« Je suis très touché qu’on ait pensé à moi. C’est un privilège de pouvoir mettre son empreinte sur des musiques connues mondialement. C’est à la fois stimulant et casse-cou de livrer les musiques du Cirque du Soleil dans un écrin nouveau… Mais je travaille avec humilité et respect devant cette musique. »
M. Bellemare est confiant d’être à la hauteur : « Les musiques sont très belles ! Elles possèdent une naïveté et une simplicité permettant diverses façons de magnifier les thèmes. » Il ajoute que tous auront la chance d’être musiciens de cirque et que cela va contribuer à la magie du concert. « L’énergie et l’atmosphère un peu gypsie, sans gêne, au cœur des pièces, c’est ce qu’on essaie de conserver et de faire ressortir. »
Sylvain Landry insiste sur l’imaginaire entourant le projet. « Le CPC devient le complément de l’orchestre pour rendre les ambiances. Les choristes doivent mettre leur voix, leur imagination et leur être au service de cette musique et de son langage inventé.  C’est notre plus grand défi de se faire confiance  et de jouer le jeu jusqu’au bout, sans peurs ni doutes ! »
M. Landry, qui attend depuis des années un projet aussi porteur pour le CPC, convient que c’est fou, mais pas plus que les idées des amuseurs publics qui ont envahi Baie-Saint-Paul il y a 25 ans. « C’est un chœur très professionnel et je suis convaincu qu’il va réussir ce concert avec panache, comme d’habitude ! ».
C’est le samedi 20 juin, à l’église de Baie-Saint-Paul, qu’on pourra assister à cette première mondiale. Les billets devraient être en vente sous peu, dès que le CPC aura tenu une conférence de presse donnant les détails de l’événement.

 

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