Une pétition lancée contre Starbucks et Pizza Salvatoré à Baie-Saint-Paul

Par Jean-Baptiste Levêque 12:55 PM - 6 juin 2024
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Images fournies par le promoteur de l’Écoquartier des Moissons, où seront installés Starbucks et Pizza Salvatoré.

Un résident de Baie-Saint-Paul, Jérémie Provencher, a lancé une pétition contre la venue des chaînes de restauration Starbucks et Pizza Salvatoré. Le maire confirme pourtant que la Ville ne peut s’y opposer.

L’auteur y avance que l’arrivée des deux enseignes aura « des impacts majeurs sur l’économie locale ». Il craint que « les bénéfices engrangés par ces chaînes se feront au détriment de nos commerces locaux » et évoque le « risque de perdre des employés de nos commerces locaux vers ces chaînes ».

Il qualifie aussi les menus de ces chaînes comme « discutables pour la santé » et en contradiction avec la vision de développement durable de la Ville de Baie-Saint-Paul.

M. Provencher avance comme solution de sélectionner des commerces qui ne sont pas en compétition avec les commerces locaux et de « privilégier des chaînes/restaurants québécois ou locaux qui proposent une offre diversifiée, santé et qui ont une perspective de développement durable ».

La Ville n’a pas de pouvoir

Même si cette pétition recueille des milliers de signatures, le maire de Baie-Saint-Paul, Michaël Pilote, affirme que « la Ville n’a aucun mot à dire » sur le choix des commerces et restaurants qui s’installent dans l’Écoquartier des Moissons.

« C’est le promoteur qui décide ça. Légalement, on ne peut pas limiter le nombre de commerces. On n’a pas le pouvoir de déterminer la chaîne. On s’expose même à des poursuites si on refuse un permis », explique le maire.

Michaël Pilote rappelle que le projet est en discussion depuis longtemps, avant même qu’il devienne maire. « Il y a eu des consultations publiques, on a permis un usage pour la restauration. »

Le maire n’est pas inquiet quant à l’impact des nouveaux restaurants sur l’économie locale. « Je crois que l’achat local reste important pour notre population. Les gens sont contents d’encourager nos commerces. »

Une réflexion collective

Contacté par Le Charlevoisien, l’auteur de la pétition concède n’avoir « aucun objectif de signatures ». Jérémie Provencher souhaite davantage « susciter une réflexion collective comme citoyen sur qu’est-ce qu’on désire pour notre ville dans le futur. La pétition est adressée à ceux qui se sentent et qui ont le pouvoir d’influencer cette décision », conclut-il.

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