Le directeur incendie de Saint-Urbain témoigne pour une 2e fois à l’enquête publique

Par Dave Kidd 4:52 PM - 13 mai 2024
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Cédric Châtigny a répondu à des questions pendant environ 45 minutes

Cédric Châtigny, directeur du Service sécurité incendie (SSI) de Saint-Urbain, était de retour à la barre à l’enquête publique de la coroner Andrée Kronström.

« À part le sauvetage riverain et en milieu isolé avec Baie-Saint-Paul, on n’en fera pas d’autres », a indiqué le directeur du Service sécurité incendie de Saint-Urbain ce qui signifie que le sauvetage nautique est terminé.

Le conseil municipal doit d’ailleurs traiter ce point ce soir à sa réunion régulière.

Il a aussi mentionné que Saint-Urbain allait tenir un exercice de sécurité civile « à grande échelle cet automne » et qu’une « nouvelle mouture du plan est en élaboration ».

Cédric Châtigny a été interrogé sur les directives opérationnelles sécuritaires. « Elles étaient inexistantes avant 2019. C’est le comité régional des services sécurité incendie qui en a élaboré. Elles ont ensuite été introduites dans les services, dont le nôtre », a-t-il mentionné.

Il a aussi raconté que 12 membres du SSI de Saint-Urbain ont suivi la formation de préventionniste en milieu riverain. « Les vestes de sauvetage sont obligatoires près d’un cours d’eau. Six ont été achetées ainsi que des cordes et des bouées circulaires, apprend-on aussi de son témoignage.

Entraide en sécurité civile

Le directeur des opérations et de la formation de Sauvetage région 02 recommande aux municipalités de signer une entente avec Baie-Saint-Paul pour la gestion d’un événement de sécurité civile.

« Baie-Saint-Paul a un poste de commandement bien fait. Ce service serait en mesure d’intervenir en vertu d’une entente intermunicipale », est venu dire Thierry Gaudron à la coroner Andrée Kronström.

Dans son témoignage, il a aussi indiqué que même si Régis et Christopher Lavoie avaient porté un équipement spécialisé, ils auraient été quand même emportés par les eaux de la rivière du Gouffre. « Le courant était tout simplement trop fort », a dit l’expert.

« La non-intervention aurait été la meilleure option pour les pompiers de Saint-Urbain, a demandé l’avocat de la CNESST . « Les chances de réussite de mission étaient minces », a-t-il répondu.

Il a expliqué que si son équipe avait été affectée pour le sauvetage du 1er mai 2023 à Saint-Urbain, trois plans auraient été élaborés et huit membres de son équipe y auraient participé.

Le premier plan aurait été de se rendre à pied à la maison de Lynda et Yvan en passant par l’arrière du champ. « C’est le point le plus élevé », a indiqué le témoin.  Le plan B comprenait l’utilisation d’un zodiac toujours en longeant les bords du champ. « La 3e option est la non-intervention », a résumé Thierry Gaudron.

Il a aussi indiqué que l’intervention avec l’Argo, « avec vue du champ avant 11h, était valable comme idée. Elle était potentiellement bonne. Le niveau de l’eau a monté rapidement et le courant était le plus rapide au centre où justement la dérive de l’Argo a commencé », a témoigné l’expert. « C’est de l’info que le directeur incendie n’avait pas à ce moment », a-t-il poursuivi.

Il a dit également, en réponse à l’avocat de la municipalité, « que l’Argo n’est pas un véhicule de sauvetage. Tant qu’il touche terre, l’Argo est parfait », a-t-il continué.

D’après lui, Régis Lavoie a sorti le moteur pour le vérifier « peut-être à cause d’un choc avec un débris, de la crépine du moteur qui s’est bourrée, mais la dérive avait déjà débuté », a-t-il mentionné.

Thierry Gaudron a rappelé à plusieurs reprises qu’un sauvetage était dynamique et que les choses changeaient rapidement. Il a également répété que la sécurité des sauveteurs était la priorité dans chaque mission.

L’enquête du coroner se poursuit demain avec d’autres recommandations. La conclusion de l’enquête serait maintenant prévue pour juin, a-t-on appris. La date n’est cependant pas encore avancée.

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