Les élèves du Plateau invités à utiliser un langage positif
Marie-Claude Lévesque, éducatrice spécialisée, Francesca Girard et Julie Guérin, techniciennes en travail social, ont lancé la campagne « Choisis tes mots » avec l’aide de Daphnée Bergeron, stagiaire (à gauche). Photo courtoisie
Trois intervenantes de l’école secondaire du Plateau lancent la campagne « Choisis tes mots », une version positive de l’expression « surveille ton langage » pour inciter les élèves à être respectueux les uns envers les autres.
Comme chaque midi, le coin des vestiaires de l’école secondaire de La Malbaie grouillait de monde ce mardi. Marie-Claude Lévesque, Julie Guérin et Francesca Girard ont profité de l’affluence pour y tenir leur kiosque « Choisis tes mots ».
« On s’est rendu compte que les élèves ne se parlaient vraiment pas bien (…) puis on a voulu être positives dans notre approche au lieu d’être répressifs. On va les inciter fortement à choisir des mots plus gentils », explique Marie-Claude Lévesque, éducatrice spécialisée.
« On a tendance à mettre beaucoup l’emphase sur les élèves qui ont des fois des mauvais comportements, mais là ce qu’on voulait, c’est vraiment de valoriser tous les élèves parce qu’ils sont tous capables d’utiliser des mots adéquats et bien choisis », ajoute Julie Guérin, technicienne en travail social.
En ce premier jour de campagne, les élèves étaient invités à signer un contrat d’engagement pour adopter un langage approprié et respectueux. D’autres activités sont prévues chaque semaine jusqu’à la fin de l’année.
« On aimerait que ça devienne la couleur de l’école secondaire du Plateau, puis que ça perdure dans le temps. Puis si possible que ça s’étende. Ça serait le fun que les écoles primaires embarquent », espère Marie-Claude Lévesque.
Les intervenantes sont convaincues que des élèves évoluant dans un milieu qui est plus sain sont plus ouverts aux apprentissages. « On a des élèves qui sont des fois envahis par des chicanes qu’ils ont eues avec d’autres élèves dans l’école, ce qui fait qu’ils ne sont pas disposés à être en classe. (S’ils) ont la capacité d’utiliser des bons mots puis de faire de la résolution de conflits adéquate, assurément ça va avoir un impact en classe », croit Julie Guérin.
Une campagne semblable, d’une durée de seulement deux semaines, avait eu lieu il y a environ huit ans et avait eu « un impact sur le langage des jeunes », se rappelle Marie-Claude Lévesque. Les initiatrices de cette nouvelle mouture souhaitent cette fois la voir durer dans le temps et même s’étendre dans les milieux familiaux des élèves.
