Marylou Lavoie se pose encore des questions

Par Lisianne Tremblay 3:10 PM - 28 mars 2024
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Marylou Lavoie se pose des questions après avoir lu le rapport émis par la CNESST.

Marylou Lavoie, la fille de Régis Lavoie, se pose des questions et n’exclue pas une poursuite après avoir lu le rapport de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), dévoilé ce matin.

« C’est un soulagement pour moi que la municipalité ait reçu quelques blâmes, mais j’ai encore beaucoup de questions. Je me dis que ça aurait pu être évité. Ils ont manqué de préparation. Il y a des choses qui auraient dû être faites avant de les envoyer là. Je ne peux pas dire que mon père a un blâme. Son but était d’aider les autres comme il l’a toujours fait », soutient Marylou Lavoie.

Elle ne cherche pas de coupable, mais elle ne veut plus qu’une famille ait à vivre ça. Même s’il avait porté sa veste de sauvetage, elle ne croit pas que son père s’en serait sorti. « Il était pris dans son bunker (équipement de pompier), qui pèse 70 lbs une fois mouillé, cela ne lui a donné aucune chance ».

Elle est d’ailleurs satisfaite que les pompiers soient obligés maintenant d’effectuer une formation en cas d’inondations.

« Ça peut faire une différence surtout que maintenant, il y a de plus en plus de catastrophes naturelles. Même si mon père avait beaucoup d’expérience, les pompiers sont formés pour éteindre des feux et non pour un sauvetage. Maintenant, ils pourront le faire en étant bien préparés », ajoute Marylou Lavoie.

Son premier sentiment à la lecture du rapport est la tristesse. « J’ai eu de la peine et j’étais fâchée parce que j’ai entendu beaucoup de choses à Saint-Urbain. On s’est rendu compte que certaines personnes avaient menti. J’étais très déçue. Ce n’est pas facile parce que ça ravive toutes les émotions. Un mois après le décès de mon père, j’ai accouché de mon garçon. Même à ce moment-là j’étais triste et joyeuse en même temps vu que mon bébé ressemblait vraiment beaucoup à mon père. Le plus difficile, c’est qu’il ne pourra jamais connaître mon fils », poursuit-elle avec émotions.

Elle assistera par vidéo-conférence à l’enquête publique, qui commencera le 15 avril. L’intention de poursuivre la municipalité n’est pas exclue. « J’attends de voir les conclusions de l’enquête et le rapport du coroner. Pour le moment, on a seulement eu des préenquêtes ».

Quant à l’ajout d’un mémorial en mémoire de son père et de Christopher Lavoie, elle considère que c’est un bel honneur. « Ils le méritent, ils ont sacrifié leur vie pour aider les gens », termine-t-elle.

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