Des migrations ratées de jeunes professionnels à cause du manque de logements

Par Jean-Baptiste Levêque 5:00 AM - 9 février 2024
Temps de lecture :

Les logements disponibles sont une denrée rare dans Charlevoix. Photo courtoisie

Le réseau Place aux jeunes en région estime qu’au Québec, plus de 700 personnes ont raté leur migration en région en 2023 à cause de la pénurie de logements. Si Charlevoix ne dénombre que quelques cas, le phénomène pourrait bien s’accentuer.

C’est ce que craint Lucie Hotte, agente pour Place aux jeunes Charlevoix. En 2022, elle dénombre deux migrations ratées dans la MRC de Charlevoix, et en 2023, deux projets qui ont dû être reportés en raison du manque de logements. La MRC de Charlevoix-Est en compte également deux ou trois par an.

« C’est définitivement comme ça depuis la pandémie. Avant il y avait de la place. Depuis, Charlevoix est à pleine capacité », constate l’agente, qui précise toutefois que « souvent les jeunes réussissent à trouver, mais cela se fait beaucoup par contact ».

Alors qu’elle-même siège au chantier Habitation de Développement social intégré Charlevoix, Lucie Hotte salue les différents projets de logement des municipalités, mais rappelle que « ce n’est pas pour tout de suite ».

En attendant, le taux d’inoccupation des logements au Québec est plus bas que jamais (1,3 %) et selon une étude commandée par Place aux jeunes, « chaque migration représente une retombée économique de 131 000 $ annuellement en région. Lorsqu’on prend en compte les 700 migrations ratées, le potentiel économique perdu s’élève à près de 90 millions de dollars seulement pour 2023 ».

Au cours de la dernière année, Place aux jeunes en région a facilité l’établissement de près de 1 700 jeunes professionnels de 18 à 35 ans dans les régions du Québec.

Partager cet article