Le gouvernement Trudeau impose un plafond pour les étudiants internationaux
Le ministre de l'Immigration Marc Miller prononce une allocution lors d'une conférence de presse à Ottawa le 21 décembre 2023. Photo Spencer Colby/ La Presse Canadienne
Le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, annonce l’imposition d’un plafond de deux ans pour les admissions d’étudiants internationaux.
Le ministre espère que ce plafond donnera aux gouvernements fédéral et provincial le temps de freiner un système qui, selon lui, profite des droits de scolarité élevés des étudiants internationaux tout en offrant, dans certains cas, une éducation médiocre.
Le plafond entraînera une réduction globale de 35 % des nouveaux visas d’études cette année, bien que certaines provinces, dont l’Ontario, connaîtront une réduction de 50 % ou plus.
M. Miller a indiqué que le gouvernement interdirait également aux étudiants des écoles suivant un modèle public privé d’accéder à un permis de travail postdiplôme à compter du 1er septembre.
Et dans quelques semaines, les permis de travail ouverts ne seront disponibles que pour les conjoints des étudiants inscrits aux programmes de maîtrise et de doctorat, ainsi qu’aux programmes professionnels comme la médecine et le droit.
M. Miller a affirmé que le gouvernement fédéral travaillerait avec les provinces qui, jusqu’à présent, n’ont pas pris de mesures pour résoudre le problème aussi rapidement qu’il ne l’aurait souhaité.
Ottawa délivre les visas, mais le contrôle des écoles accréditées pour admettre les étudiants internationaux appartient aux provinces.
Plus de 800 000 étudiants internationaux ont reçu des visas d’études temporaires en 2022, et M. Miller a indiqué, l’automne dernier, que ce chiffre allait atteindre 900 000 en 2023. C’est plus du triple du chiffre d’il y a à peine dix ans.
C’est une hausse que M. Miller attribue en partie aux écoles peu scrupuleuses qui accueillent des étudiants comme source de revenus, sans se soucier de leur fournir une éducation solide ou d’assurer leur bien-être pendant leur séjour au Canada.
Dans les dernières années, de nombreux rapports ont indiqué que les étudiants internationaux ne parvenaient pas à trouver un logement sûr et sécuritaire.
Lors de sa conférence de presse à l’automne, M. Miller avait annoncé un projet visant à augmenter le montant d’argent que les étudiants étrangers doivent disposer pour obtenir un visa. Cette année, les visas ne seront délivrés qu’aux étudiants pouvant prouver qu’ils disposent de 20 635 $, contre 10 000 $ l’année dernière.
Cette décision visait à garantir que les étudiants sachent plus clairement combien d’argent ils auraient besoin pour vivre au Canada pendant leurs études. Certains rapports indiquent que les étudiants arrivant sans suffisamment d’argent sont vulnérables à l’exploitation.
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