Steeve Gagnon: l’enquête préliminaire prend fin prématurément avec le renvoi à procès

Par Pierre Saint-Arnaud 4:00 PM - 17 janvier 2024 La Presse Canadienne
Temps de lecture :

teeve Gagnon est escorté par la police au tribunal d’Amqui, au Québec, le mardi 14 mars 2023. Photo THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot

L’enquête préliminaire de Steeve Gagnon, l’homme présumément responsable d’avoir fauché une douzaine de piétons avec sa camionnette à Amqui, le 13 mars dernier, a pris fin de façon prématurée, mercredi, avec le renvoi du dossier directement à procès.

Cinq jours avaient été prévus pour la tenue de cette étape, amorcée lundi, mais la défense a finalement invoqué au troisième jour l’article 549 du Code criminel, ce qui a permis à la juge Annick Boivin, de la Cour du Québec, de citer Steeve Gagnon à procès avec le consentement de la Couronne.

Le dossier a été reporté au 3 juin prochain, date à laquelle la Cour supérieure décidera de la suite des procédures.

L’homme de 39 ans fait face à trois accusations de meurtre prémédité et neuf accusations de tentative de meurtre en utilisant un véhicule moteur. Il fait également face à des accusations de conduite dangereuse ayant causé la mort.

Gérald Charest, âgé de 65 ans, Jean Lafrenière, âgé de 73 ans, et Simon-Guillaume Bourget, âgé de 41 ans, avaient perdu la vie dans cette tragédie qui a bouleversé la petite municipalité de 6300 âmes.

Steeve Gagnon s’était rendu de lui-même à la Sûreté du Québec à la suite des tragiques événements. 

Les témoignages entendus à l’enquête préliminaire ne peuvent être rapportés puisqu’ils sont frappés d’un interdit de publication, comme c’est habituellement le cas à cette étape des procédures.

L’objectif de l’enquête préliminaire est de déterminer si la preuve est suffisante pour la tenue du procès d’un accusé.

Steeve Gagnon est représenté par Me Hugo Caissy, alors que le dossier de la poursuite est soutenu par les procureurs Simon Blanchette et Jérôme Simard.

Les accusations de meurtre prémédité l’exposent à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

Partager cet article