À compter de lundi et pour cinq semaines, les quelque 420 000 travailleurs représentés par des syndicats du front commun du secteur public sont appelés à se prononcer sur l’entente de principe qui est intervenue quant au renouvellement de leurs conventions collectives.
Des assemblées pourraient se tenir jusqu’au 19 février, selon le syndicat, qu’il soit rattaché à la CSQ, à l’APTS, à la FTQ ou à la CSN. Les travailleurs auront alors l’occasion d’obtenir tous les détails et de poser des questions à leurs représentants, avant de se prononcer.
Il y a quelques jours, la présidente de la FTQ, Magali Picard, s’est dite «très à l’aise, très fière de ce qui a été négocié» par le front commun.
Le président de la CSQ, Éric Gingras, s’est montré optimiste. «J’ai confiance aux membres, qui vont faire la meilleure lecture. On pense présenter quelque chose d’intéressant.»
En entrevue, la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), Josée Scalabrini, avoue que «les membres ont plutôt hâte de se faire présenter ces ententes-là». Elle s’attend d’ailleurs à ce qu’il y ait plusieurs assemblées dès les trois prochaines semaines.
La FSE, affiliée à la CSQ, donc faisant partie du front commun, n’a eu à débrayer que durant huit jours, en novembre et en décembre, avant d’en venir à une proposition de règlement, alors que la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), indépendante, a dû débrayer durant plus d’un mois pour parvenir au même résultat.
Malgré tout, Mme Scalabrini refuse de blâmer la FAE pour sa stratégie.
«Jamais, jamais je ne me permettrai d’évaluer la stratégie d’une autre organisation. Mais je pense que la stratégie que nous avons utilisée, selon ce que nos membres nous disent et selon ce que j’entends à ce jour, c’était la bonne stratégie: de travailler avec l’ensemble des employés de la fonction publique, ce qui nous a amenés là où ça nous a amenés, avec des séquences de grève coordonnées.»
Le contenu
L’entente de principe conclue par le front commun, le 28 décembre, prévoit des augmentations d’au moins 17,4 % sur cinq ans.
Plus précisément, on parle de 6 % de hausse à compter du 1er avril 2023, 2,8 % le 1er avril 2024, 2,6 % le 1er avril 2025, 2,5 % le 1er avril 2026, puis 3,5 % le 1er avril 2027, en plus d’une clause de protection contre l’inflation pour les trois dernières années de la convention collective.
Elle prévoit également des améliorations aux vacances, aux assurances collectives.
Au plan sectoriel, plusieurs syndicats dans la santé ont déjà révélé le contenu de leur entente, avant même que les membres à la base en prennent connaissance lors des assemblées.
Par exemple: dans la santé, les syndicats ont obtenu des bonifications des primes et des heures supplémentaires, en plus de pouvoir mieux participer à la gestion des horaires.
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