Crise du logement et de l’itinérance: QS demande au gouvernement de présenter un plan

Par La Presse Canadienne 2:45 PM - 14 janvier 2024
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Des tentes couvertes de neige sont vues dans un camp de sans-abri pendant la pandémie de COVID-19 à Montréal. Photo La Presse Canadienne/Paul Chiasson

Le Québec connaît une hausse marquée du nombre de personnes en situation en itinérance et le manque de logement y contribue. Face aux enjeux criants reliés à l’itinérance, Québec solidaire (QS) demande au gouvernement Legault de présenter une stratégie conjointe en itinérance et en logement pour 2024. 

Dans un communiqué publié dimanche matin, QS affirme que les ressources n’ont pas les moyens de régler la crise de l’itinérance toutes seules. Il souligne qu’on voit des campements un peu partout au Québec et qu’il y a un manque de place en refuges. 

La formation fait état de campements dans des villes comme Joliette, Drummondville, Granby, Trois-Rivières, Rouyn-Noranda et Saint-Georges.

Le député de Taschereau, Etienne Grandmont, soutient que l’augmentation du nombre de sans-abris est directement liée à la crise du logement, que la Coalition avenir Québec a laissé empirer, selon lui. 

Il demande ainsi à la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, et au ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmantde, de remédier à la situation en présentant une stratégie d’action commune en itinérance et en logement. 

Selon les plus récentes données du ministère de la Santé et des Services sociaux sur l’itinérance, le nombre de personnes sans-abris visibles — soit la forme d’itinérance la plus connue qui représente des personnes qui vivent dans la rue ou dans des refuges — est passé de 5789 en 2018 pour tout le Québec à 10 000 personnes en date d’octobre 2023. 

Dans son rapport de 2022 intitulé «L’itinérance au Québec – deuxième portrait», le ministère de la Santé et des Services sociaux reconnaît qu’il existe un lien entre la crise du logement et l’itinérance. 

«Les enjeux liés à la marchandisation de l’habitation et à la spéculation immobilière, qui diminuent la disponibilité des logements abordables, les listes d’attente pour un logement social et abordable, les besoins impérieux en matière de logement, le taux d’effort (part du revenu) consacré au paiement du loyer et les évictions peuvent être considérés comme des déterminants de l’itinérance», peut-on lire dans le rapport. 

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