La Ville de Baie-Saint-Paul refuse d’émettre le permis de démolition pour le 50 rue Saint-Joseph

Par Lisianne Tremblay 4:29 PM - 14 novembre 2023
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Le permis n'a pas émis pour la démolition du 50 rue Saint-Joseph.

Le comité de démolition a refusé d’émettre le permis de démolition à la propriétaire du 50 rue Saint-Joseph, Johanne Robin.

La recommandation du comité local de patrimoine était de refuser cette demande puisque la résidence, qui abritait le Gîte au Clocheton, a une valeur patrimoniale supérieure.

Le conseiller municipal Xavier Bessone a proposé le refus de la demande de démolition. « J’ai envie de savoir si elle peut être immunisée pour être sûr que la propriétaire puisse avoir son argent et qu’on conserve le patrimoine. Je souhaite qu’il y ait une expertise qui sera effectuée là-dessus et qu’un carnet de santé soit réalisée ».

La décision a été par la suite adoptée à l’unanimité par le comité de démolition.

« Cette décision n’est pas finale. Nous avons tenté de trouver d’autres solutions. Il y a eu plusieurs scénarios qui ont été envisagé avec la propriétaire. Certains programmes peuvent aider. Il y a eu de l’intérêt pour acheter la maison. Il y a des demandes qui ont été faites pour voir si la maison peut être immunisée. On veut sauver le patrimoine le plus possible même si c’est du cas par cas », soutient le maire de Baie-Saint-Paul, Michaël Pilote.

Johanne Robin n’est pas d’accord avec la décision du comité de démolition. Elle a rénové sa maison depuis 24 ans avec sa mère, qui était sa partenaire.

« Depuis le 1er mai, mon commerce est foutu. Je n’ai pas eu de vraie nuit de sommeil depuis six mois. L’évaluation d’un entrepreneur parlait de travaux de 400 000 $ pour rénover le rez-de-chaussée et cela n’inclut pas le solage qui a un trou à l’intérieur ni les travaux sur le terrain. Mon évaluation foncière est à 400 000 $. Même si je décide de rénover, ma maison ne sera pas assurable parce qu’elle est en zone inondable », a précisé Mme Robin.

Une contre-expertise sera donc effectuée. La Ville de Baie-Saint-Paul ne peut cependant pas obliger la propriétaire à immuniser sa maison.

Le maire a dû intervenir à plusieurs reprises pour faire respecter l’ordre du jour et le décorum de la séance publique. Mme Robin a fait plusieurs interventions pour exprimer son désaccord.

L’aspect humain n’est pas considéré alors qu’on privilégie le patrimoine a déploré le conjoint de Mme Robin, Claude Mercier.