Le 41e Symposium d’art contemporain de Baie-Saint-Paul s’est conclu le 28 août après un mois de créations et d’activités artistiques. Des visiteurs en plus grand nombre et des artistes généreux ont marqué cet événement incontournable de la région.
« Ça a tellement été une belle édition », se réjouit Gabrielle Bouchard, directrice générale et conservatrice en chef du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul. « Les artistes ont été généreux envers le public, et le public aussi envers les artistes. »
Les douze artistes invités au Symposium devaient créer in situ pendant un mois, selon le thème FIGURES – Qui est « Je »? Qui est «Nous »?. « Ce qu’ils nous ont offert était extrêmement complet. Les artistes ont véritablement habité leur espace, ils se sont surpris eux-mêmes », commente la directrice.
L’achalandage a été très bon selon elle. On ne peut pas encore avancer de chiffre, mais elle confirme qu’il y a eu plus de visiteurs que l’an dernier. « Il y a eu plus de 1 000 votes pour la bourse Coup de cœur », ce qui est significatif de l’engagement du public.
Le résultat des votes était d’ailleurs très serré. La récipiendaire, Eve Provost Chartrand, « s’est donnée avec son cabinet de curiosités. Les gens ont été très touchés qu’elle aborde le vieillissement du corps, particulièrement celui des femmes », mentionne Gabrielle Bouchard.
L’appréciation de l’événement semble donc positive. Plutôt que de questionner les visiteurs dans les ateliers, ce qui peut être intimidant, la directrice du Symposium est allée se poster plusieurs fois dans le stationnement pour écouter ce qui s’y disait. « Je pensais rester une heure, mais j’y ai passé l’après-midi! », a-t-elle entendu pour son grand plaisir.
Les artistes aussi semblent ravis de leur expérience. « On en a un qui visite aujourd’hui une maison à Baie-Saint-Paul! », annonce Gabrielle Bouchard en riant.
Un artiste a manqué à l’appel cette année. Le Congolais Rudy Nzongo Kumbu n’a finalement réussi à obtenir son visa pour venir au Canada qu’une semaine avant la fin de l’événement. « Mais il est valide pour plusieurs années, donc on va certainement recollaborer avec lui », confirme la directrice du MACBSP.
L’autre principal défi de cette 41e édition a été la pénurie de main-d’œuvre et de logements, qui ont donné des maux de tête à la directrice pour constituer son équipe.
Côté changements, les 5 à 7 ont donné lieu à « des discussions vraiment intéressantes » et reviendront l’an prochain. « Mais on va les sortir de l’école », précise Gabrielle Bouchard. Si la traditionnelle parade a été annulée, l’équipe a instauré une nouvelle tradition : le banquet final, qui a rassemblé une cinquantaine de personnes. Les artistes, travailleurs, collaborateurs et partenaires du Symposium ont pu conclure l’événement autour d’une table garnie par l’équipe des Faux Bergers.
Le Musée, future salle de cinéma?
Gabrielle Bouchard est aussi très satisfaite des trois projections de documentaires, présentées en collaboration avec le Ciné dans l’pré. La première soirée a attiré presque 60 personnes, une très belle assistance pour un tel événement. « Et il y avait beaucoup de monde de Charlevoix. Ça démontre qu’il y a de l’intérêt chez nous », affirme la directrice.
Le MACBSP et le Ciné dans l’pré concoctent d’ailleurs un projet de ciné-club qui pourrait voir le jour dès cet automne. « On ne serait pas obligé d’aller à Québec ou à La Malbaie pour aller au cinéma! », lance Gabrielle Bouchard à ses concitoyens de l’ouest de Charlevoix. « Plus de détails suivront… », laisse-t-elle planer.
