Le ministre François-Philippe Champagne voit des trains à l’hydrogène partout au pays

Par Dave Kidd 3:30 PM - 27 juillet 2023
Temps de lecture :

Eric Rondeau, directeur du centre d’Innovation d’Alstom en Amérique, Nancy Belley, directrice générale de Réseau Charlevoix et le ministre François-Philippe Champagne

Une des premières retombées de l’écosystème créé par le train à l’hydrogène vert d’Alstom testé avec Réseau Charlevoix se fait auprès du gouvernement fédéral. L’énergique ministre François-Philippe Champagne croit qu’il faut miser sur ce succès pour « décarboner l’industrie ferroviaire ».

Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie a rencontré les médias avant de monter à bord du Coradia iLint pour faire le voyage entre Baie-Saint-Paul et Québec. « Je suis en train de regarder avec les manufacturiers et les autres partenaires de l’écosystème pour décarboner toute l’industrie ferroviaire. Peut-être que nous avons une formule gagnante. Il y a environ 50 000 locomotives au diesel en Amérique du Nord », a dit François-Philippe Champagne.

« Le Québec et Charlevoix se sont positionnés comme chefs de file. La technologie utilisée est celle qu’on voudrait amener au niveau commercial. J’ai déjà commencé à en parler aux différents partenaires pour voir comment on pourrait utiliser l’innovation développée ici. L’essai dans Charlevoix génère des retombées touristiques. Moi, je vois également une opportunité économique énorme. Mon rêve, c’est de faire ce qu’on a fait avec les véhicules électriques dans le domaine ferroviaire », a aussi déclaré le ministre fédéral.

Ce n’est pas l’ambition qui manque à François-Philippe Champagne. Il misait sur son voyage pour poser bien des questions au personnel du train et aux dirigeants d’Alstom avec qui il a fait le voyage. « Dans la filière des batteries, on s’est donné une vision avec le gouvernement du Québec.  On peut faire pareil alors que nous avons deux centres d’expertise de l’hydrogène et le projet pilote de Charlevoix. On a les bons ingrédients pour devenir les leaders en Amérique du Nord », poursuit-il.

Le train n’était même pas parti que le ministre avait des questions

Tout cela ne se fera pas demain matin. Bien souvent, le premier pas est le plus difficile, mais là il est fait. « Ce qui a été développé à Baie-Saint-Paul, ça fonctionne. Il faut pousser la réflexion plus loin comme est ce que c’est bon 12 mois par année. Je veux intéresser les gens du CP et du CN qui connaissent le projet à en apprendre un peu plus », dit-il aussi.

Le ministre a écrit à Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom , pour lui demander « qu’elle était la prochaine étape ? ». Moi, je rêve de décarboner une industrie qui traine de la patte. C’est le secteur ferroviaire. Ce projet pilote peut attirer des joueurs et nous pouvons être les pionniers dans ce domaine », croit aussi François-Philippe Champagne.

Le ministre est un de ceux qui ne seraient pas contre la reprise du projet pilote l’an prochain.

Partager cet article