Des citoyens de Clermont en ont assez des camions

Par Dave Kidd 8:34 PM - 11 avril 2023
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Émilie Thibault a indiqué que les résidents vivent un enfer à cause des camions

Des citoyens des rues des Vieux-Moulins et Clairval ainsi que du chemin des lacs, à Clermont, ne veulent plus que les camions lourds empruntent ces artères.  

Une pétition signée par 169 contribuables demande au conseil municipal de les diriger vers une route de contournement appartenant à Produits forestiers Résolu.

Or, cette route appartient à un ministère maintenant. Des informations obtenues par le comité de citoyens et la Ville.

C’est plutôt très rare qu’autant de monde se déplace pour une séance du conseil. Les citoyennes qui réclament le changement évoquent la sécurité, la perte de qualité de vie et la dévaluation des propriétés pour justifier leur demande. Ils estiment avoir droit à la même quiétude que les contribuables qui habitent de l’autre côté du pont. « Nous sommes des payeurs de taxes comme les autres », lit-on dans la pétition.

Une section de la rue des Vieux-Moulins

Le mouvement citoyen a pris des mesures pour étayer sa demande. Selon ses calculs, la rue des Vieux-Moulins a une largeur de 6,33m ou de 6,5m avec le trottoir. «  Son étroitesse ne permet pas d’avoir cet achalandage en matière de camionnage. Il est très difficile de rencontrer un camion, voire épeurant, par moment. Cette rue comporte aussi deux côtes et deux virages aveugles », soutient le groupe dans son document remis au maire de Clermont.

Les contribuables concernés affirment ne pas pouvoir profiter de la courte saison estivale étant donné le camionnage. « On ne peut plus ouvrir les fenêtres, ce bruit est trop intense », a déclaré Émilie Thibeault, porte-parole du comité de citoyens.

Un médecin arrivé dans le secteur l’été dernier, a dit au maire qu’il n’aurait pas acheté sa maison s’il avait su qu’il y avait autant de camionnage.

Le maire Luc Cauchon a mentionné que le problème remonte à plusieurs années. Il a indiqué que les solutions ne sont pas nombreuses. Il a convoqué un groupe de cinq résidents du secteur à une rencontre le 26 avril pour faire le point sur le dossier et pour partager certaines informations.

«On peux-tu au moins faire respecter les heures du camionnage et la limite de vitesse d’ici à ce qu’une solution soit trouvée ?», a demandé un résident.

En entrevue, il mentionne que plusieurs parties sont impliquées dans ce dossier et que la Ville « n’a que très peu de pouvoir. C’est dans la juridiction du ministère des Transports du Québec» , a indiqué Luc Cauchon.

Le maire ajoute que la problématique de la vitesse n’est pas unique à ce secteur. C’est partout dans la ville, ajoute-t-il. Il va d’ailleurs communiquer avec la Sûreté du Québec à ce sujet.

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