Monique Larouche, originaire de La Malbaie, vient de publier son troisième roman aux Éditions Charlevoix : Rosie, de l’ombre à la mer. Ayant perdu sa mère durant son enfance, l’auteure transpose sa propre histoire dans celle de Rosie, une petite fille qui vit son deuil dans l’imaginaire.
Ce roman fait suite au précédant de l’écrivaine, Les Dames de la Paix, et l’on y retrouve deux personnages, Rosie et Stella, deux femmes de générations différentes éprouvant un lien fort l’une envers l’autre.
L’action se situe dans le Charlevoix des années 1960. À la suite du décès de sa mère, Rosie, une enfant sensible de neuf ans, doit entrer au pensionnat. Cette séparation la pousse à se réfugier dans son imagination. Elle est soutenue par son amie Stella, une adulte qui désire l’adopter.
« J’ai perdu ma mère quand j’étais petite », confie Monique Larouche. « J’ai même perdu beaucoup : mes frères et sœurs qui ont été placés, ma maison. Il fallait que je survive. Je m’étais fait des barrières. Adulte, j’ai pu enfin éprouver toute la peine que j’avais ressentie. »
Le roman n’est pas autobiographique, même si l’auteure y a mis beaucoup d’elle-même. « Rosie me ressemble beaucoup, mais jusqu’à un certain point. Stella, elle, s’est reconnue dans Rosie et veut l’adopter. C’est un personnage inventé, mais aussi une partie de moi-même qui veut prendre soin de la petite fille que j’étais », explique-t-elle.
La mer est très présente dans l’histoire, non seulement comme décor, mais comme un symbole fort. « C’est un personnage central, l’image de la mère perdue. Rosie se connecte à sa mère à travers l’eau, le sable, les coquillages. Elle se lave de ses peines en nageant », illustre l’auteure.
Celle-ci a voulu situer ces passages dans des endroits « forts et sauvages » : Cap-à-l’Aigle, Saint-Irénée, Cap-aux-Oies. Ces lieux « soulèvent quelque chose de plus grand que nous », selon l’écrivaine.
Monique Larouche est une artiste peintre reconnue depuis de nombreuses années, mais est « devenue » écrivaine sur le tard. Son premier roman est paru en 2018, alors qu’elle avait déjà l’âge de la retraite. « J’écris depuis l’adolescence, mais c’était juste pour moi. J’ai des centaines de cahiers. Des amis me disaient : Mais quelle enfance t’as eu? Il faut que tu écrives et que tu publies », se rappelle l’artiste.
L’auteure semble heureuse d’avoir écouté ce conseil et de pouvoir maintenant partager son imagination narrative avec le public. « J’ai un désir fort d’échanger sur mon travail, des histoires, des lieux », confirme-t-elle avec passion.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.