Le Festif! veut prévenir la surconsommation de substances

Par Jean-Baptiste Levêque 3:30 PM - 13 janvier 2023
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La consommation de substances est un problème qui touche de nombreux festivals, comme le Festif! Photo : Caroline Perron

Un nouveau service s’ajoutera au prochain Festif! de Baie-Saint-Paul : l’analyse de substances. Offert par la coopérative de solidarité SABSA, l’initiative vise à éviter la surconsommation de drogues lors de l’événement, un fléau qui touche de nombreux festivals de musique.

Le phénomène n’est pas nouveau, selon le directeur général et artistique du Festif!, Clément Turgeon. « Le problème a toujours été présent. Et plus il y a de monde, plus on y est exposé », explique-t-il.

Même si le Festif! a pris beaucoup d’ampleur comme événement au fil des ans, son directeur considère que la consommation de substances ne provoque pas « de gros enjeux » pour l’organisation. Celle-ci souhaite davantage utiliser ce nouveau service à titre préventif.

« D’autres festivals ne sont pas rendus là, mais ils ont été confrontés à ce genre de situations (des débordements dus à la consommation de drogues) et ça les a mis dans l’eau chaude. Si personne ne l’utilise au Festif!, c’est bien correct », ajoute Clément Turgeon.

Le service d’analyse de drogues est offert par le SABSA à plusieurs festivals de la région de la Capitale-Nationale. Il permet d’analyser une substance pour informer le consommateur sur ses risques éventuels. Dans le cas du Festif!, il s’ajoute à d’autres services déjà mis en place pour prévenir des comportements problématiques.

« On avait déjà des intervenants mobiles qui font de la sensibilisation : des travailleurs de rue, le CALACS pour prévenir des actes violents, on collabore avec Vision d’espoir pour la zone de répit. Cette année on ajoute le test de drogues », précise le directeur.

L’idée derrière le projet n’est pas nécessairement d’empêcher la consommation de substances, un vœu jugé illusoire par les intervenants en santé, mais plutôt de faire de la prévention sur leurs conséquences et d’éviter les surdoses, qui peuvent avoir des conséquences graves pour la santé et même être mortelles.

Loin de vouloir encourager la consommation de drogues, Clément Turgeon croit en l’efficacité de cette approche : « Les piqueries existent depuis des années. J’ai travaillé en maison des jeunes. Il faut faire de la prévention si on veut éviter la mauvaise consommation. »

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